Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) n’est pas resté insensible à l’arrestation de Cheikh Yérim Seck, soupçonné de diffusion de fausses nouvelles et diffamation de la Gendarmerie nationale. « Le Cdeps considère que l’emprisonnement d’un journaliste, alors que les faits ne sont pas encore établis, suscite une inquiétude quant à la liberté de la presse et la liberté d’expression. Dans cette période de pandémie du coronavirus, l’emprisonnement semble encore plus inadapté. L’arsenal juridique sénégalais comporte de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de la presse et la liberté d’expression comme la diffusion de fausses nouvelles, la diffamation, le secret défense, la fermeture administrative d’un organe de presse, etc. »
Selon le Conseil, « Cette situation pose encore aujourd’hui la nécessité de la dépénalisation ou déprisonnalisation des délits de presse. L’emprisonnement du journaliste Cheikh Yérim Seck serait un acte d’un autre âge dans une société démocratique ». Ainsi, « le Cdeps exige la libération immédiate de Cheikh Yérim Seck pour qu’il puisse comparaître libre devant un tribunal en cas de jugement ».