Encore le Registre national unique (RNU). Recevant ce lundi matin, 15 juin, à l’école Camp, Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Bathily, le maire de Ouakam, a attiré l’attention de la tutelle, lui demandant de donner des instructions pour corriger les failles détectées par le logiciel (digitalisation) dans le cadre de la distribution de l’aide alimentaire. La commune en question compte 6 mille 973 bénéficiaires (RNU + extension).
DES MEMBRES DU COMITÉ DE QUARTIER ONT CHOISI LEURS FAMILLES OU PROCHES
« Ce n’est pas partout mais il y en a qui ont pris toute leur famille au détriment des autres. (Alors qu)’il y en a qui n’en disposent pas encore, a-t-il expliqué, listant les difficultés. Ces gens-là, on les a bloqués au niveau du logiciel. Il y a quelques erreurs, et on est tombé d’accord avec le Sous-préfet. Parce que, cela c’est nous. Je devais vérifier avant de transmettre. Mais, c’est ma bonne foi qui m’a trompé. J’ai transmis la liste sans pour autant vérifier. Il y a eu des personnes qui sont au niveau du ciblage et qui ont le RNU. Sur ça, on est tombé d’accord. On va demander aux délégués de quartier, ils vont prendre d’autres personnes qu’on va remettre. Mais, pour les membres du Comité de quartier qui ont pris leur famille ou leurs proches au détriment des autres, ces personnes, je vous demande que vous donniez des instructions pour qu’on les enlève. Parce que, c’est pour les ménages. Une personne qui n’a pas de ménage ne doit pas bénéficier de ce kit. Ce qui fait, dans une maison où il deux ou trois ménages, on donne. Tous les petits ménages, on leur a déjà donné. On a ciblé selon les petits ménages. Les grands ménages, ce sont les kits de l’État. »
Dans tous ses états, l’édile de Ouakam a plaidé « pour qu’il y ait de l’équité ». Pour ce faire, a-t-il préconisé : « on doit rectifier ce que d’autres ont fait de mauvais. Que les personnes méritantes soient attributaires mais qu’il n’y ait pas de parti pris. Je ne le permettrai pas à des délégués de quartier que j’ai nommés. Je ne le permettrai pas aussi à des membres du Comité de ciblage pour faire du n’importe quoi. »
BEAUCOUP D’INCLUSIONS ET D’EXCLUSIONS, RECONNAÎT LA TUTELLE
Avant de promettre de procéder « à la mise à jour du RNU », signalant que « dans ce genre d’opérations, il y a un seuil d’erreur tolérable de 10%. Mais, nous allons corriger ces erreurs. Et nous avions donné mandat au sous-comité de ciblage de procéder au toilettage de ce RNU pour éviter certaines difficultés. Parce que, naturellement lors de l’élaboration du RNU, nous avons constaté que dans certaines concessions ou dans certaines familles, soit des doublons soit une présence assez de bénéficiaires ou de figurants. Cette dynamique sera nettoyé dans les meilleurs délais. »
S’agissant du processus, le ministre a ajouté que sur 52 communes, à Dakar, 10 ou 15 communes ont démarré. 10 autres ont terminé le processus au niveau de la région. Mais à l’échelle nationale, sur les 552 communes que compte le Sénégal, les 242 ont clos le processus de distribution. 223 environ sont en cours de distribution.
RUPTURE DE PÂTES ALIMENTAIRES
« Cela veut dire que si la dynamique se poursuit, normalement d’ici la fin de la semaine, nous allons pouvoir arriver à peu près à 80% de taux de distribution, a-t-il tranché. Avant d’évoquer une rupture des pâtes alimentaires.
« C’est vrai, il y a une denrée qui est en rupture, et ça nous l’assumons, ce sont les pâtes alimentaires. Nous sommes en train de prendre des solutions. Parce qu’on a distribué au moins les ¾ du volume. Il reste le quart à trouver. Certainement des communes vont démarrer sans les pâtes alimentaires ».
Au-delà de l’administration territoriale, l’implication des jeunes volontaires est appréciée à sa juste valeur.