Chine, Portugal, Sénégal, Cote D’Ivoire…: La psychose des secondes vagues de contaminations

par pierre Dieme

Le monde traverse, actuellement, une phase critique de la pandémie à coronavirus dont les cas ne cessent d’augmenter même si les Etats connaissent des fortunes diverses.

Malheureusement, certains qui semblaient avoir tiré leur épingle du jeu, sont sous la peur d’une nouvelle vague de contaminations. C’est le cas de la Chine, du Portugal et dans une moindre mesure, certains pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire où les prisons sont actuellement infectées.

En Chine, Pékin a annoncé ce dimanche 14 juin 57 nouveaux cas confirmés de Covid-19, le plus haut chiffre quotidien depuis avril. Ce qui se traduit par un semi-confinement décrété dans certains quartiers de Pékin, la capitale.

Au Portugal, le pays qui enregistre en moyenne 300 nouveaux cas de Covid-19 par jour a retardé sa troisième phase de déconfinement pour Lisbonne et la vallée du Tage.

Là-bas aussi, les autorités craignent une seconde vague là où elles comptaient sur une relance récurrente du tourisme, une ressource sur laquelle compte le pays à hauteur de 30%.

Dans notre pays, la seconde vague de contamination est observée au niveau du nouvel aéroport international Blaise Diagne où nous comptons, tout dernièrement, plus de 30 cas importés alors que seuls des vols spéciaux sont autorisés.

Qui plus est, avec l’ouverture des frontières interrégionales pour des nécessités économiques, les autorités et de nombreux citoyens retiennent leur souffle. Parce que tout le monde sait qu’une seconde vague de contaminations importante peut naitre de ces déplacements de gens d’une localité à une autre.

Il en est ainsi dans de nombreux autres pays au moment où aux Etats-Unis, en Amérique Latine et en Inde, c’est loin d’être le pic. Les cas y sont encore nombreux y compris le nombre de décès.

Même s’il est vrai que certains pays de l’Europe occidentale rouvrent leurs frontières, il n’en demeure pas moins que la maladie est là, bien présente. Et rien n’indique qu’elle va disparaître de sitôt.

C’est pourquoi, ce qui inquiète, c’est le relâchement général observé au sein, notamment des populations en Afrique.

Si au Portugal par exemple une armada de policiers veille au respect des mesures-barrières, en Afrique, c’est tout à fait le contraire. Au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou ailleurs, assouplissement rime avec relâchement.

Ici, au pays de la téranga, les jeunes se regroupent au niveau des plages sans aucune distanciation sociale ou beaucoup ne portent pas de masques.

Pis, ils en défient parfois les forces de l’ordre chargés, difficilement, de veilleur aux respects des mesures édictées.

Pourtant, nous en sommes à 60 morts et avons franchi la barre des 5 mille cas même si plus de 3 mille sont guéris.

Il est important alors d’allier sensibilisation et sanction. L’un ne peut aller sans l’autre.

Autant il est important de matérialiser le plan d’urgence de Dakar avec une implication optimale des communautés, autant, il est important que les forces de l’ordre veillent au grain.

La bataille est loin d’être gagnée. Et ce serait dommage de faire comme si c’était le cas.

Une seconde vague de contamination est toujours possible et peut-être même probable.

Or, ce serait dommage de retourner aux mesures restrictives de travail et de déplacement.

C’est pourquoi, l’urgence est de se concentrer sur les mesures à adopter pour les villes de Dakar et de Touba qui sont les plus atteintes et au sein de ces localités, adapter la stratégie au degré de contamination dans les quartiers.

Car, si l’on n’augmente pas le degré d’alerte et de riposte, nous ne serons pas à l’abri de surprises.

Et, pour ce faire, l’accent doit être particulièrement mis sur la communication.

Assane Samb

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