Guy Marius Sagna, devant le Jury du dimanche, a évoqué ses déboires avec la Justice. L’activiste, est, en ce moment, sous le coup de deux libertés provisoires. La première concerne la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du palais. La seconde affaire c’est quand il a été emprisonné à Rebeuss pour fausse alerte au terrorisme. « Cela veut dire qu’à tout moment, ils peuvent venir me prendre et me dire il y a des éléments nouveaux pour le premier dossier ou pour le deuxième dossier. Un peu comme ils font avec Barthélémy Dias », signale-t-il.
Toutefois, prévient-il : « Ce gouvernement qui est incapable de donner des masques à la population ne m’attachera jamais une muselière ». Très en verve, il renchérit : « aucune liberté provisoire, aucune épée de Damoclès ne m’empêchera, n’empêchera les membres du Frapp de jouer leur rôle. C’est à dire être aux côtés du peuple Sénégalais. Qu’est-ce qu’on peut faire avec un Etat qui libère des trafiquants de faux billets et qui arrête des gens comme moi », s’interroge-t-il avant d’indiquer que nous avons une justice à deux vitesses. « Cet Etat est violent quand il s’agit de Khalifa Sall ou Karim Wade mais, quand il s’agit de gens de l’APR, il est clément », fait-il remarquer.
S’agissant de l’affaire Assane Diouf, Guy Marius Sagna indique clairement qu’il ne pourra jamais cautionner des insultes. Mais, il estime que ce n’est pas parce qu’il a injurié qu’il doit l’objet de violence. « Cela est inacceptable », soutient-il, en plaidant pour le respect des droits de Assane Diouf.