Vingt-quatre heures après ce message fort poignant lancé depuis la grande mosquée et qui visait à mettre un terme aux manifestations nocturnes opérées par des jeunes incontrôlables dans la cité religieuse, Serigne Mountakha Mbacké vient de monter, à nouveau, au créneau pour annoncer clairement qu’il ne permettra plus jamais de tels débordements dans le périmètre sacré.
Dans une déclaration faite en présence de son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, de ses frères Serigne Moussa Nawél Mbacké et Serigne Ahmadou Badaoui Mbacké, de son fils Serigne Kosso Mbacké et du maire de Touba Abdou Lahad Kâ (parmi d’autres personnalités religieuses), Serigne Mountakha Mbacké se voudra limpide dans le discours. « Je ne permettrai plus que des personnes se mettent à violer la sacralité de cette cité pour quelque raison que ce soit. Quiconque se hasadera de passer outre cette recommandation me verra sur son chemin. » En termes plus clairs, le Khalife promet de s’en prendre directement à toute personne qui outrepasserait ses directives. « Kuko défati, dinaa ko digaalé ak yaw ci zaahir ak ci bâtinn. »
Le Patriarche de Darou Miname de poursuivre non sans faire quelques précisions de taille. « Le couvre-feu est pratiqué presque partout dans le monde dans ce contexte de covid19. C’est un moyen de lutte contre la propagation de cette pandémie. Par conséquent, c’est une mesure légitime. Certes, nous savons que ses conséquences sont dures. Mais il faudra que tout le monde sache que c’est un mal nécessaire. Le Président de la République voue un profond respect à la cité religieuse de Touba. Et ses attitudes au quotidien le précisent à suffisance ».
Serigne Mountakha Mbacké Bassirou ne manquera pas de dire aux manifestants que cela ne servira à rien de chercher à résoudre leurs problèmes par eux-mêmes.
Il rappellera pour finir, que Serigne Touba et ses compagnons étaient venus dans la cité pour adorer Dieu et non pour avoir accès à des commodités d’ordre mondain. « Serigne Touba et ses compagnons avaient tourné le dos à la vie. Ils ont vécu pire que le couvre-feu qui est de loin moins pénible, en plus d’être passager… »