Macky Sall doit, de son gré, démissionner de son poste (illégitimement occupé) ou être forcé de le faire.
Au rythme où l’état se déglingue, dans un cafouillage, une violence et un aventurisme sans précédents, seule une opération chirurgicale au chalumeau sans anesthésie peut sauver ce qui peut l’être encore du grand blessé de guerre que le Sénégal est devenu sous le pire President qu’il pouvait imaginer avoir à sa tête.
Les dés sont jetés, les jeux faits. Et l’annonce brutale de l’annulation de la reprise des cours hier soir, remettant en question la volonté et la capacité de l’état à tenir ses promesses les plus fermes, ne permettent plus de finasser. Le roi est nu. Il est impotent. Plus personne ne le croit plus. Sa parole est banale, suscite partout moue dubitative et froncements de sourcils.
La question n’est plus de s’en plaindre. Tout le monde a fini par désespérer de l’illusion qu’on pouvait lui lancer une ultime bouée de sauvetage.
Agir mais pour arrêter l’hémorragie, tel est le défi.
L’action urgente ne fait plus de doute consiste à obtenir le départ du pouvoir de Macky Sall. Plus que des mots, c’est la foule qui doit sortir massivement de sa torpeur pour l’obtenir et non pas se contenter de le réclamer.
Syndic de faillite
Il n’y a, d’ailleurs, à la lumière de la catastrophe générale qui envelope le pays, plus rien à dire sauf de quérir un syndic de faillite pour constater la mort clinique du régime de Macky Sall.
Tous les feux sont au rouge. En commençant par une société en arrêt cardiaque. Désertée par l’espoir, elle a rendu l’âme. Les tuiles qui lui sont tombées dessus l’ont achevée. La dernière est le blocage de l’école malgré la promesse faite de la rouvrir, ce 2 Juin. Non seulement, en rase campagne, dans un rétropédalage, honte d’une année déjà horrible, l’Etat, paralysé, est revenu sur son projet, mais il a eu la maladresse de mettre la vie de nos précieux enseignants en danger. Les bousculades créées sur les lieux où ils devaient être convoyés vers leurs lieux de service resteront dans les annales hélas comme un moment fatal de propagation de la pandémie du corona dans un corps social pourtant essentiel à la survie et à la relance de la nation.
Ne parlons pas des autres faillites. Elles ont été assez documentées ici pour qu’on y revienne. En plus de l’éducation et de la santé, les secteurs à l’agonie incluent
-l’eau, en pénurie, causant des révoltes suivies de matraquages;
-l’électricité, sous l’empire des bandits alignés derrière Makhtar CISSE, Mademba Biteye, Amadou LY, Abdoulaye Dia, Aly Gueye, Samuel Sarr, Seydou Nourou Koate et j’en passe, et les populations qui la paient au prix fort sont invitées à tolérer des deals d’arrière-cour pour faire passer une arnaque Akilee, entre autres, de 187 milliards;
-l’énergie, qui a vu nos ressources récemment découvertes dans le sous sol et les entrailles maritimes de notre pays nous filer sous le nez, du fait des micmacs et de la nullardise combinés de Macky Sall, Makhtar CISSE et autres prétendus connaisseurs des hydrocarbures; le ministre de l’énergie, CISSE-Cauris d’or du manager-magouilleur de cette decennie a, lui, perdu la voix quand le pays mendie une politique énergétique forte et à la hauteur des espoirs nés des découvertes -hélas vendangées avant même leur récolte ;
-la sécurité avec le détournement des missions régaliennes de l’Etat pour uniquement maintenir au pouvoir un homme, Macky SALL, dont l’incompétence et la rapacité dans le pillage des deniers publics dépassent tout ce que l’humanité a connues jusqu’ici ;
-la justice, aux mains d’un mediocre Malick Sall, faussaire avocat, ethniciste qui s’enrobe de l’ethnie pour rester à un poste où tous les praticiens du droit le trouvent illégitime tant il n’y agit qu’en serpillère au service d’un Macky Sall qui lui fait porter tous les actes democraticides, des arrestations arbitraires au vote de lois illégales autour d’une habilitation et d’actes d’exception destinés à nourrir ses rêves dictatoriaux;
-les paysans sont désorientés, leurs récoltes précaires, invendues ou non payées, les intrants agricoles invisibles ou inaccessibles; pluies ou pas, leurs larmes inondent leur univers enseveli;
-l’économie à l’état ectoplasmique avec des populations en quête d’aides alimentaires pour se remplir un ventre devenu flasque à force d’être vide;
Tout ce que Macky Sall a entrepris s’est soldé par un échec lamentable et désormais il n’est plus en mesure d’agir ni de prendre des décisions suivies d’effets bénéfiques. Ses actes portent une poisse que l’on croirait d’essence divine tant ils alignent malheur sur malheur au point que le Sénégal s’en trouve défiguré. Il en a perdu le goût de la vie. Son peuple vit le pire calvaire de son histoire. Son horizon est bouché. Son avenir passé…
Supplice intenable
Résumons: le Sénégal, sous le genou de Macky Sall, est en réalité mort, dans un supplice intenable qui rappelle ce qui est arrivé, il y à cinq jours, au cou du noir-américain George Floyd sous celui de son assassin, le policier Derek Chauvin.
Les libertés publiques et individuelles sont violentées, rabotées; l’état de droit est piétiné; les voix démocratiques attaquées, insultées, diffamées; les citoyens sous la menace des visites inquisitoriales et sous celle de la gâchette facile des forces de désordre, les Chauvins Sahéliens; et la pandémie du coronavirus continue de faire des ravages pendant que les autres pathologies, au milieu d’un désert sanitaire, sont oubliées.
Plus qu’un sauve-qui-peut individuel, c’est le sauve-qui-peuple: un genocide est à l’œuvre car le peuple sénégalais est en danger du fait d’une absence criarde de leadership ou, pis, de son exercice hasardeux, tâtonnant, erratique, mensonger et, par dessus tout, inapte et corrompu, népotique, ethniciste, totalement dépassé par l’ampleur des défis.
Seuls deux actes peuvent décoincer cette situation:
1- La démission immédiate de Macky Sall et non de nouveaux tripatouillages à travers la formation de quelque gouvernement remanié sous son égide, incluant de nouveaux entristes et l’éviction des pieds nickelés actuels somnolant à la barre;
2- La formation d’un gouvernement de transition. Pour le salut public et réaliser une transition pactée.
Ne pas sauver le Sénégal, c’est être Derek Chauvin, l’homme le plus honni de la terre. Ou Macky et Aliou Sall, les deux êtres les plus détestés au Senegal.
Le choix est tranché : être à leur image ou rejoindre l’escouade qui doit se lever dans un ultime sursaut. D’une entreprise de sauve-peuple.
Macky Sall et sa bande, y compris sa famille large et proche doivent nous rendre notre pays, même en lambeaux, pour ne puissions commencer à le recoudre. Leur démission est impérative.
Adama Gaye, le 2 Juin 2020
Ps: Malgré ma volonté d’observer un répit pour consacrer plus de temps à mon business, le déferlement des faillites au Sénégal surtout me tient dans l’obligation d’être là…
Je le dois à celles et ceux qui me lisent au quotidien.