L’attaquant sénégalais, recordman du nombre de matches joués avec Montpellier, a pris sa retraite. Dans un large entretien avec L’Equipe, Souleymane Camara révèle le nom du joueur au l’a le plus marqué dans sa carrière.
« Il faut remonter loin… Je pense à Marcelo Gallardo, à mes débuts à Monaco. Lui, il m’a marqué. Techniquement, il était très fort, et surtout, tout ce qu’il faisait, c’était efficace. Quand il fallait éliminer, il éliminait. Quand il fallait passer, il faisait la passe. Moi, à l’époque, j’étais un jeune attaquant. Et c’était un vrai plaisir de jouer avec un meneur comme lui derrière soi. À mon poste, Marco Simone et Shabani Nonda m’avaient aussi beaucoup impressionné, j’essayais de m’inspirer d’eux et je leur demandais conseil. », répond-il à nos confrères de L’Equipe.
La plus grosse dispute à laquelle il a assisté
« C’était plus qu’une dispute, une bagarre, lors d’un entraînement du Sénégal pendant la Coupe d’Afrique 2002. Il y avait une embrouille entre Ferdinand Coly et Pape Sarr, qui était quelqu’un de nerveux. Ferdi avait mis un coup à Pape, ils s’étaient chamaillés, et Pape était sorti du terrain. On pensait qu’il était allé bouder. Mais en fait, le mec était parti chercher un cairon ! Il est revenu sur le terrain avec ce parpaing caché dans son dos… Quand on s’en est rendu compte, on s’est tous jetés sur lui pour le désarmer. Il voulait le frapper avec ça ! C’était vraiment chaud, je ne l’oublierai jamais ».
Bruno Metsu les « laissait (se) rentrer dedans »
« Notre entraîneur, Bruno Metsu (décédé en 2013), savait faire la part des choses. Il nous laissait nous rentrer dedans, il nous laissait nous taper. Pour lui, ça voulait dire que le groupe vivait bien. Et après, sur le terrain, on était ultra solidaires, tous ensemble. Je me rappelle aussi qu’en pleine Coupe du monde 2002, Salif Diao et Lamine Diatta s’étaient battus à coups de poings dans le train (rires). Quelques jours plus tard, ils ’’tapaient’’ la France et se serraient dans les bras. »