Grogne dans les rangs de la police. Très fortement mobilisés après deux mois et 10 jours d’état d’urgence assorti du couvre-feu, les limiers mobilisés dans la lutte contre la Covid-19 auraient reçu une prime de 7100 Fcfa par tête de pipe.
« On nous a annoncé que nous allons recevoir 7100 Fcfa pour les deux mois et 10 jours de couvre-feu. Pis, des commissariats auraient reçu 400 000 Fcfa en tout et pour tout. Une somme qui devrait être partagé entre tous les agents qui y servent, du commissariat au brigardier », confie, dans Le Témoin, un policier sous le sceau de l’anonymat.
Certains policiers frustrés ont commencé à lever le pied et ont déserté le terrain, notamment dans les régions, indique le journal. Ces flics indexent la Direction générale de la police nationale (DGPN d’être à l’origine de cette « misérable » prime.
Et pourtant les membres du Comité de pilotage devaient percevoir plus de 3 millions francs CFA…
Très fortement mobilisés depuis le début de l’épidémie, et particulièrement exposés au risque de contamination, les policiers mobilisés dans la lutte contre le Covid-19 n’auraient touché depuis le début de l’Etat d’urgence sanitaire qu’une prime de 7100 francs par tête de pipe. Une prime « misérable » selon certains flics qui se sont confiés au journal Le Témoin, sous le couvert de l’anonymat. « On nous a annoncé que nous allons recevoir une prime de 7100 francs pour les 2 mois et 10 jours de couvre-feu », informent les interlocuteurs de nos confrères. Pire, ajoutent-ils, « des commissariats auraient reçu 400.000 francs en tout et pour tout. Une somme qui devait être partagée entre tous les agents qui y servent, du commissaire au brigadier
Les sources du journal dénoncent une prime « misérable » qui ressemblerait plus à une aumône qu’à autre chose. Au moment où une prime de 3,5 millions de francs CFA aurait été prévue initialement (avant d’être, paraît-il, annulée) pour chacun des membres du comité de pilotage du « Force Covid-19 ». Et nos sources de souligner : « vous voyez bien que depuis quelques jours, les agents ne sont pratiquement plus sur le terrain surtout dans la région de Dakar. Les collègues sont frustrés. Y en a même parmi eux qui accusent notre DGPN d’être à l’origine de cette prime misérable. »
La police « aphone »
Joint au téléphone hier par la rédaction du journal Le Témoin, le commissaire Ndiassé Dioum, chef du Bureau des relations publiques de la police, nous a orienté vers la Direction de la Sécurité publique. Hélas, les tentatives pour joindre la DSP sont restées vaines. En désespoir de cause, le quotidien a recontacté le commissaire Dioum. « Je n’ai pas travaillé depuis plus d’une semaine parce que je suis alité… », nous précise le chef du Bureau des Relations publiques de la police avant de prendre congé de nous !
Le Témoin