Dans un entretien avec L’Observateur, le professeur Makhtar Camara, chef du service de l’unité bactériologique et virologique de l’hôpital Aristide Le Dantec, a soutenu que le sang des guéris du coronavirus pourrait être utilisé pour soigner des patients infectés et dans un état grave.
« Cette maladie est caractérisée par le fait que 35 à 40% des personnes qui ont rencontré le virus, ne vont jamais développer de signes cliniques. Elles peuvent héberger le virus, leur système immunitaire peut être capable d’éliminer le virus sans qu’elles ne développent de signes cliniques », a expliqué Pr Camara.
« On pourrait faire un diagnostic de masse d’une population donnée, pour voir s’il y a des personnes qui ont déjà rencontré le virus, qui n’ont pu l’éliminer et développer des anticorps neutralisants capables de les protéger. Le sang de ces personnes pourrait être utilisé pour soigner d’autres patients qui sont infectés dans un état grave, si ce sérum contient des taux importants d’anticorps », a-t-il précisé.
Le test sérologique, selon lui, est surtout indiqué pour le suivi. Ce sera un diagnostic de masse pour vérifier si on a une immunité plus ou moins collective d’un groupe de population donné. A l’Iressef, nous avons acheté, avec nos propres moyens, une certaine quantité de ce Kids que nous comptons évaluer, dira-t-il
A l’en croire, le protocole de recherches a été déjà déposé, ils attendent l’approbation du ministère de la Santé. Il sera démarré dès approbation. Et ce sont le personnel de santé, les forces de défenses et de sécurité qui sont ciblés, car ils sont très exposés.
Pressafrik