Voici venue l’heure, hélas, en cette période de bouleversement, de reconsidérer notre attitude face à une tragédie qui menace les fondements même de notre présence dans le monde, pour ne pas dire notre existence.
Nous autres sénégalais, comme toute race humaine, nous ne sommes pas configurés, c’est-à-dire déterminer une fois pour toute formés à une même essence.
Nous sommes, comme d’autres, même ceux qui aujourd’hui taquinent le secret de l’univers, ouverts à tous les possibles philosophiques, scientifiques et techniques mais aussi artistiques.
Pour cela, il nous faut encore une fois nous parler. Nous parler vrai, au moment où le faux, la méchanceté, la violence verbale et physique, la ruse, l’indocilité et l’inconscience deviennent la norme et remportent tout le suffrage.
En ces moments particulièrement troubles de notre vie, actualité oblige, il faut savoir qu’il nous faut réfléchir sur notre destinée, sur notre finitude dans l’immensité infinie de l’univers qui dévoile chaque jour sa palette de mystères.
Et parce que l’existence humaine va de 0 à 100 que nous sommes bornés tant qu’il nous faut réfléchir, reconsidérer notre vie puisque nous ne sommes pas éternels.
Qu’allons-nous laisser à la postérité ? Quelle œuvre sacro-sainte pouvons-nous créer ? Ou participer à créer ? Pour être un antidestin au sens d’André Malraux.
Pouvons-nous être un demi-dieu ? Atteint de la supra humanité en aidant cette même humanité et à s’humaniser chaque jour davantage.
Pour cela, il nous faut savoir ce que nous avons plus de travail à faire qu’à perdre. Plus de culture à produire au sens où celle-ci est une arme, un puissant levier pour libérer son peuple qu’un simple folklore.
Le coronavirus nous amène encore une fois de plus à penser notre future, en réfléchissant avant tout sur notre présence dans l’univers.
Nos autorités, avant tout, pour leur répéter que seul le travail bien pensé, bien encadré, bien réfléchi, bien accompagné, un travail bien fait est critère de victoire de permanence et de destin accompli.
Les jeunes aussi doivent savoir qu’ils doivent se sublimer par le travail, par le respect des bonnes normes qui expliquent ainsi leurs présences dans l’histoire.