Ses flagorneurs, dépourvus de jugeote et de discernement et dont les seules préoccupations consistent à lui plaire, s’étaient empressés de justifier ses décisions hasardeuses par un souci de sauvegarder une cohésion sociale. Mon œil ! Le dos au mur, face à la rébellion d’un cercle religieux, il ne pouvait plus résister. On lui avait lancé un retentissant défi. Sa police était attendue de pied ferme. Le ton ne souffrait aucune ambiguïté possible. Pour moins que ça, un jeune activiste a été condamné mercredi dernier à trois mois de prison. Tant pis pour lui s’il n’est pas un fils de « Soxna » ou de « Cheikh ». La décision du Chef d’ouvrir les lieux de culte, il la fondait sur un souci d’apaisement. Il prétend même avoir consulté des chefs religieux. Lesquels ? Peut-être ceux qui se gaussaient royalement de ses interdits en foulant du pied les lois de la République.
Lesquelles ne s’appliquent qu’aux pauvres. Et voilà que tout lui retombe à la figure ! Plutôt que de protéger son peuple contre un ennemi invisible, il l’envoie à la mort alors que nos structures sanitaires sont déjà submergées. Il a certainement oublié que son peuple, même s’il joue souvent avec la mort, n’est pas prêt à mourir bêtement. Surtout de ce salopard de Covid19. Et puis le suicide est interdit par toutes les religions révélées. Surtout quand il s’agit de suicide collectif. Tous lui ont dit merci ! Leurs mosquées, ils les garderont hermétiquement fermées, le temps que le virus nous quitte. Joli camouflet pour le Chef ! On attend les arguments de ses flagorneurs face au camouflet que des religieux consciencieux et qui se préoccupent de leurs si chères vies viennent de lui administrer. Une admirable leçon vient ainsi d’être donnée au Chef dans l’art de gérer la Cité !
Kàccoor bI