La décision prise par le gouvernement de faire reprendre les cours pour les classes d’examen le 2 juin ne fait pas l’unanimité chez les acteurs de l’éducation. S’inscrivant à contre courant de cette mesure, Dame Mbodj, secrétaire général du Cusems authentique et coordonnateur du G20, estime, dans un entretien accordé au journal Le Témoin, qu’il est trop tard pour sauver l’année scolaire
« Comme les autorités n’ont pas voulu appliquer notre proposition dès le début, deux possibilités s’imposent dès lors : soit décréter l’année blanche, ce qui est écarté puisque la France l’a écarté, ou alors valider l’année, en permettant aux élèves des classes d’examen de reprendre les cours, en leur faisant respecter les gestes barrières, comme la distanciation sociale, le port des masques, le lavage des mains. Pour les autres classes, nous aurons le temps de trouver une formule d’ici décembre. Donc, nous sommes d’accord pour la reprise, mais nous nous opposons à son report jusqu’au 2 juin« , a déclaré Dame Mbodj.
Avant d’expliquer le fond de sa pensée: « Vous savez qu’on a déjà perdu deux mois dus aux grèves et deux autres mois à cause de la pandémie. Si vous y ajoutez un autre mois, l’année est perdue. Il y a aussi le cas des élèves de terminale qui ne pourront pas passer leurs examens au delà du mois d’août, surtout pour ceux qui doivent voyager. Donc programmer la reprise pour le 2 juin prochain, c’est décréter l’année blanche, car elle ne pourra plus être sauvée techniquement et pédagogiquement. La seule formule qui s’impose, c’est d’agir tout de suite et maintenant«