La décision précise par le Président de la République, Macky Sall, d’ouvrir les lieux de culte, exposerait davantage les personnes du 3ème âge (à partir de 60 ans) au covid-19. C’est la conviction de certains spécialistes de la santé qui se fondent sur la régularité de ces personnes dans les mosquées alors que leur système immunitaire est baisse à cause des comorbidités. «La décision d’ouvrir les mosquées a été ordonnée. Or, on sait tous que ce sont les personnes du troisième âge qui fréquentent le plus les mosquées.
Par conséquent, il faut que toutes les mesures barrières soientrespectées pour ces dernières afin d’amoindrir les risques», a renseigné docteur Khadim Bamba Diagne économiste. Selon ce dernier : «il faut aujourd’hui que toutes les nattes soient enlevées des mosquées et que les personnes âgées viennent avec les leurs. C’est la carte de la prudence qui doit être jouée». Si certains médecins pensent qu’ouvrir les lieux de culte, c’est les sacrifier les personnes du 3ème âge, d’autres estiment que la protection doit se faire à la maison. «Les personnes âgées sont très souvent oubliées quand il s’agisse des mesures de protection. On voit des parents demander à leurs enfants de mettre des masques, de se laver les mains, de se confiner tout en oubliant le grand-père ou la grand-mère dans un coin prétextant qu’ils peuvent se prendre en charge. Des investigations menées auprès des cas contacts, ce discours revient souvent», ont confié des sources travaillant au département de la santé.
Une information confirmée Alassane Diagne, un habitant du quartier HLM. «C’est vrai qu’il faut surveiller les enfants mais les grandes personnes se comportent comme des enfants et d’autres oublient même les gestes barrières. La responsabilité revient au chef de famille ou à ses enfants de veiller sur elles afin qu’elles s’adonnent tous les jours à ces pratiques» a-t-il renseigné. Avec la peur qui sévit avec les cas de coronavirus dans les hôpitaux, des personnes âgées ne suivraient plus, non plus leur rendez-vous médical. Selon une personne âgée, «il arrive qu’au niveau des structures, les blouses blanches font un défaut de diagnostic avec le thermo flash et vous déclare cas suspect.
Ces personnes qui se sont retrouvées dans cette situation ne reviendront pas voir le médecin de peur d’être mis en quarantaine et cela peut augmenter les risques si on traine des comorbidités comme le diabète la tension entre autres ». Et de poursuivre : « il est vrai que dans beaucoup de famille, cette tâche de veiller sur les enfants nous est décerné par les parents, au retour du travail, ils sont plus inquiétés par la situation de leurs enfants et oublient même de nous demander comment on va, où est ce qu’on a respecté les mesures barrières. Cependant, ce sont nos petits enfants qui sont à notre service et qui se soucient le plus de notre santé.»