La haine viscérale prête à tout démolir sur son passage est la variable méconnue de la crise dite du coronavirus qui a mis à l’arrêt sociétés et activités humaines. Les scientifiques se penchent sur les réponses médicales à lui trouver quand il fallait peut-être mettre sur un pied d’égalité la réponse sociologique qu’elle mendie.
“C’est Dieu qui nous punit”, soupire une amie de l’union africaine. “Il ne pouvait laisser les méchancetés dans ce monde sans réagir”.
Nulle part ailleurs qu’au Sénégal le mal n’est plus profond et symptomatique d’un suicide collectif.
Il suffit pour mesurer sa vigueur de se positionner en militant de la transformation qualitative. Vouloir interroger les dérives crapuleuses des démocraties africaines, celle de notre pays en tête, offre une vue terrifiante des forces toxiques ambiantes. Et mettre le doigt sur des faits avérés, notamment le sac de la Senelec par le scandale Akilee, désormais certifié, et cela déclenche des réactions outrées, faites d’insultes et de menaces physiques que le procureur de la République s’il en était un ou le collectif des journalistes, tel le Cored, se devaient de prendre à leurs comptes. “Ne compte pas sur eux”, s’étrangle un de mes avocats, ce matin, après avoir pris connaissance d’un article sur un site habitué de méthodes pareilles, où votre serviteur est traité alternativement de dément et narcissique, avant d’être physiquement menacé, simplement pour avoir révélé des informations, puisées à bonne source, sur le Ministre de l’énergie en déchéance Makhtar CISSE, mouillé jusqu’au cou dans des scandales en série.
Comment résoudre la pandémie du coronavirus, la crise de la démocratie, la corruption généralisée, la faillite de l’économie et la dissipation des ressources de la nation sans commencer par se demander pourquoi le Sénégalais est devenu partisan des malfaiteurs et soutien des causes injustes là où il marque une indifférence notoire et totale face aux démarches saines.
L’histoire des nations enseigne que celles qui ont été agitées par des conflits violents, meurtriers, ont d’abord perdu pied dans l’ordonnancement de leurs valeurs sociétales.
Dans le cas du Sénégal, ce phénomène s’est accentué depuis l’instauration de la démocratie plurielle. Elle a mis à nu les tares de notre société et permis aux pires d’entre-nous de se retrouver à des postures d’influence d’où ils ont pu inoculer leur venin afin de la pervertir.
Partis politiques, journaux, sites internets, et même cercles d’amis leur offrent l’occasion de peser négativement sur le cours des sociétés.
Celle du Sénégal, sous leurs effets et influences corrosifs, a perdu son âme. Elle va tout droit vers une inéluctable implosion. Sans aucun filet de sécurité, les forces vives et institutions etatiques et sociétales, débordées par celles du mal, ont abdiqué.
Il ne restait qu’un virus venu de nulle part pour faire sauter la digue finale. Faut-il se soucier, dès lors, des agissements des malfaiteurs et autres mercenaires à l’œuvre dans les sites et sphères de décision? Non. Les éléments sont en mouvement et on peut parier qu’ils ne feront pas de quartier. L’apocalypse est imminente, hélas. Sans pitié. Liiy raam, disent les wolofs, sa niagg baa la dieum.
Adama Gaye, Le Caire 13 Mai 2020
Ps: Les images des biens immobiliers de Makhtar CISSE sont fournies par des Sénégalais basés dans le Walo.
Sur sa vie, ça vient de sa famille immédiate.
Sur la visite de Macky à l’hôpital principal, confirmée depuis par le silence assourdissant de ses sicaires, l’information venait de l’une de mes sources les plus fiables.
Penser qu’on peut arrêter la mer des informations par le recrutement d’insulteurs plantés dans les médias, c’est, Makhtar CISSE, se fourrer le doigt dans…l’oreille.
Ps2: Je note et le confie à mon avocat autant qu’au Cored l’insulte et la menace physique contenues dans le texte du site Xibaaru rédigé hors de toute norme journalistique et éthique. Je me réserve le droit d’y donner une suite qu’il faut.