Le déconfinement partiel de l’école, annoncé pour le 02 juin prochain, avec la rentrée des classes d’examen, pose en vérité plus de questions qu’il n’apporte de réponses et de certitudes. Pour cause, alors que l’hivernage approche à grands pas dans certaines régions (surtout du Sud) où prolifèrent les abris provisoires, les conditions de reprise et d’organisation matérielle des enseignements en contexte de Covid-19, un virus qui avance masqué, ne génèrent ni sérénité ni quiétude au niveau des syndicats comme des parents d’élèves. Face à une équation à plusieurs inconnus, le sauvetage de l’année scolaire 2019-2020 ne semble pas ainsi parti pour être gagné d’avance. Sud Quotidien en fait l’expérience à travers des situations réelles de terrain, sur fond d’initiatives de remédiation et autres alternatives esquissées par les parents d’élèves.
SAUVETAGE DE L’ANNEE SCOLAIRE 2019-2020 P: lus de questions que de réponses
Les élèves en classes d’examen vont reprendre le chemin de l’école le 02 juin. Le gouvernement a déjà engagé une réflexion sur les modalités de reprise progressive des enseignements et apprentissages. Des scenarii d’une réouverture des écoles sont retenus, notamment la disponibilité des masques et gants dans les lieux d’apprentissages.
Prenant acte, les responsables syndicaux posent des préoccupations, sans réponse pour le moment, pour un dénouement sans complication.
Le Président de la République a invité les ministres de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, à finaliser avec l’implication de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et universitaire, les modalités pratiques de reprise progressive des enseignements dans le respect strict des règles sanitaires fixées. Cette annonce faite avant-hier, mercredi 06 mai, à l’occasion du Conseil des ministres, est un pas majeur pour définir les modalités de reprise des enseignements et apprentissages le 02 juin 2020 pour les élèves en classe d’examen.
La question liée à la préparation de la réouverture des écoles a été d’ailleurs au centre des échanges entre le ministre Mamadou Talla et les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs (G7), mardi dernier, en visioconférence. Pour une bonne reprise, les deux parties ont retenu d’installer des comités locaux pour la définition des besoins à prendre en charge sur le plan logistique. Il s’agit notamment de la disponibilité des masques et gants dans les lieux d’enseignements apprentissages.
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) souhaite pour sa part la mise à disposition de thermo-flash, la définition d’un plan d’hygiène incluant le lavage régulier des mains, le respect de la distanciation sociale, le respect des gestes barrières et un dispositif opérationnel de prise en charge de toute urgence signalée. Les scénarii prenant en charge les préoccupations des responsables du G7, seront applicables après un quitus du Comité de suivi des opérations de « Force Covid-19 ».
Ces mesures fortement saluées ne sont pas à la hauteur des préoccupations soulevées par les responsables syndicaux. Ces derniers soutiennent n’avoir aucune réponse sur la mobilité des enseignants dans leurs lieux de service, tout comme la question de la sécurité des établissements avec l’ouverture des cantines qui jonchent les établissements et la vente d’aliments près des écoles, est restée sans réponse.
Cette volonté du ministère de rassurer ne dissipe pas les inquiétudes de la date de reprise des enseignements des classes intermédiaires, compte tenu de l’évolution de la maladie. Une autre préoccupation soulevée par les responsables syndicaux est la reprise des cours des élèves-maitres dans les Centres régionaux de formation du personnel enseignant (Crfpe), en raison de la suspension des déplacements du transport interurbain.
La démarche du ministère de l’Education ne semble pas pour ainsi dire convaincre les acteurs du secteur, à l’aune des différentes options annoncées pour achever l’année scolaire. Pour le moment, la seule constante qui vaille est le fait que l’année blanche n’est pas envisageable.
De ce fait, il est attendu la signature du décret de réaménagement du calendrier scolaire. Plus loin, il est annoncé la tenue des examens du Certificat de fin d’études élémentaires et de l’entrée de 6e en Juillet et des examens du moyen secondaire (Bfem et Bac) en août