Les agents de l’administration pénitentiaire, retenus dans les prisons depuis le début de la pandémie du Covid-19, peinent à supporter les mesures et invitent leur hiérarchie à revoir leur décision. Selon le journal Enquête, ils vivent mal leur situation.
« Nous ne sommes pas des détenus. Nous ne purgeons pas de peine, mais la situation que nous vivons est pire que celle des détenus dont la plupart connaissent les raisons pour lesquelles ils sont maintenus en prison. Nous sommes coupés de l’extérieur » a soutenu un agent pénitentiaire.
Avant de poursuivre dans les colonnes du journal: « C’est la fin du mois et pour des raisons de Covid-19, nous ne pouvons même pas voir nos familles, encore moins retirer nos salaires et régler certaines dépenses. C’est du n’importe quoi. Nous avons des enfants et des parents, et le seul contact que nous avons avec eux, c’est le téléphone. Les autorités risquent d’avoir l’effet contraire de ce qu’elles recherchaient. A la longue, certains vont péter les plombs et cela pourrait se répercuter sur le bon fonctionnement des prisons ».
Les matons, écrit le journal, considèrent que leur maintien dans les prisons est une violation flagrante des droits des travailleurs et droits humains. « Nos autorités pouvaient entrevoir d’autres pistes que celui du confinement. Pourquoi nous et pas nos autres frères d’armes que sont les gendarmes, les policiers, les militaires et les sapeurs pompiers ?
Il faut seulement des mesures barrières, comme cela se passe dans les autres secteurs » a dit un autre agent invitant sa hiérarchie à s’imprégner de leurs conditions de vie et d’existence depuis le début du confinement. « Ce n’est pas juste, encore moins bien réfléchie cette mesure que rien ne peut justifier. Il faut l’évaluer » a t-il conclu.
« Ce qui se passe dans les prisons, avec ce confinement forcé des agents pénitentiaires, est du jamais vu » dénonce cet autre interlocuteur.