Attribution de l’aide à la presse : le Cdeps déplore un «manque de transparence» du ministre de la culture et de la communication

par admin

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a été informé, lundi, par le ministère de la Culture et de la Communication, de la disponibilité de l’aide à la presse 2020. Encore une fois, cette aide à la presse est distribuée dans des conditions peu orthodoxes, surtout en porte-à-faux avec les promesses faites par le chef de l’État, lors de l’audience qu’il a accordée aux acteurs des médias le vendredi 27 mars 2020.

Le président de la République, en recevant les acteurs des médias, avait d’abord magnifié le rôle de la presse dans le combat de l’État et du peuple sénégalais contre le coronavirus Covid-19. Conscient du rôle fondamental de la presse dans le développement économique et social, la stabilité politique et sociale, aujourd’hui dans la vulgarisation de la politique de santé publique, le président de la République a d’emblée annoncé le doublement de l’aide à la presse 2020 et son paiement diligent. D’autres mesures ont été également prises par l’État pour juguler l’impact de la crise du coronavirus sur un secteur aussi névralgique que la presse, déjà affectée par une crise économique aigüe.

De leur côté, les acteurs des médias ont affirmé au Président de la République leur engagement sans faille et leur disponibilité totale aux côtés de l’État dans le combat contre le coronavirus. Tout en remerciant le chef de l’État sur sa sensibilité aux problèmes de la presse, aggravés par la crise du coronavirus, les acteurs des médias ont exprimé des requêtes pour les conditions d’attribution de l’aide à la presse :

Que le ministère de la Culture et la Communication associe les acteurs des médias pour la définition des critères de répartition de l’aide à la presse ;

Que l’aide à la presse fasse l’objet d’un arrêté de répartition où seront dévoilés tous les bénéficiaires de cet argent du contribuable sénégalais et les montants qui leur sont alloués.

Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, le président de la République a favorablement répondu aux attentes des acteurs des médias, employeurs et travailleurs confondus.

Aujourd’hui, le ministre de la Culture et de la Communication est allé totalement à contre-courant des recommandations du chef de l’État, en distribuant l‘aide à la presse selon des critères inavouables et bafouant les règles les plus élémentaires de la bonne gouvernance, refusant de prendre un arrêté de répartition de l’argent public.

Cette attitude est une menace pour la cohésion nationale autour du président de la République dans la lutte contre le coronavirus. Cette action dilatoire prive également le secteur de la presse de ressources financières indispensables à sa survie économique.

La force de la République réside dans le respect de ses lois, pour bâtir un État de droit. Nous en appelons au chef de l’État et à toutes les institutions de contrôle de la gestion publique, pour rétablir les entreprises de presse dans leurs droits, à savoir la rémunération de leur mission de service public.

Le CDEPS, 05/05/2020.

You may also like

Attribution de l’aide à la presse : le Cdeps déplore un «manque de transparence» du ministre de la culture et de la communication

par admin

Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a été informé, lundi, par le ministère de la Culture et de la Communication, de la disponibilité de l’aide à la presse 2020. Encore une fois, cette aide à la presse est distribuée dans des conditions peu orthodoxes, surtout en porte-à-faux avec les promesses faites par le chef de l’État, lors de l’audience qu’il a accordée aux acteurs des médias le vendredi 27 mars 2020.

Le président de la République, en recevant les acteurs des médias, avait d’abord magnifié le rôle de la presse dans le combat de l’État et du peuple sénégalais contre le coronavirus Covid-19. Conscient du rôle fondamental de la presse dans le développement économique et social, la stabilité politique et sociale, aujourd’hui dans la vulgarisation de la politique de santé publique, le président de la République a d’emblée annoncé le doublement de l’aide à la presse 2020 et son paiement diligent. D’autres mesures ont été également prises par l’État pour juguler l’impact de la crise du coronavirus sur un secteur aussi névralgique que la presse, déjà affectée par une crise économique aigüe.

De leur côté, les acteurs des médias ont affirmé au Président de la République leur engagement sans faille et leur disponibilité totale aux côtés de l’État dans le combat contre le coronavirus. Tout en remerciant le chef de l’État sur sa sensibilité aux problèmes de la presse, aggravés par la crise du coronavirus, les acteurs des médias ont exprimé des requêtes pour les conditions d’attribution de l’aide à la presse :

Que le ministère de la Culture et la Communication associe les acteurs des médias pour la définition des critères de répartition de l’aide à la presse ;

Que l’aide à la presse fasse l’objet d’un arrêté de répartition où seront dévoilés tous les bénéficiaires de cet argent du contribuable sénégalais et les montants qui leur sont alloués.

Dans un souci de transparence et de bonne gouvernance, le président de la République a favorablement répondu aux attentes des acteurs des médias, employeurs et travailleurs confondus.

Aujourd’hui, le ministre de la Culture et de la Communication est allé totalement à contre-courant des recommandations du chef de l’État, en distribuant l‘aide à la presse selon des critères inavouables et bafouant les règles les plus élémentaires de la bonne gouvernance, refusant de prendre un arrêté de répartition de l’argent public.

Cette attitude est une menace pour la cohésion nationale autour du président de la République dans la lutte contre le coronavirus. Cette action dilatoire prive également le secteur de la presse de ressources financières indispensables à sa survie économique.

La force de la République réside dans le respect de ses lois, pour bâtir un État de droit. Nous en appelons au chef de l’État et à toutes les institutions de contrôle de la gestion publique, pour rétablir les entreprises de presse dans leurs droits, à savoir la rémunération de leur mission de service public.

Le CDEPS, 05/05/2020.

You may also like

Web TV

Articles récentes

@2024 – tous droit réserver.