Ainsi donc nos vaillants travailleurs seront obligés cette année de se confiner le 1er Mai. Personne ne s’en plaindra. Pour leurs doléances, ils attendront également de meilleurs moments pour les présenter au Chef.
Lequel s’est « bunkerisé » dans son palais où il ne reçoit presque plus. Et ne daigne même pas réceptionner le courrier physique ! Ceci après avoir fait de sa résidence un grand ’place huit ans durant. Ses ministres, il leur parle par le biais de la visio-conférence.
Et pourtant, ni Merkel, ni Macron, ni Sanchez (Premier ministre espagnol), encore moins les courageux voire téméraires Boris Johnson et Donald Trump ne fuient le contact avec leurs ministres ! Bref, Macky Sall craint ce virus plus que la majorité de ses concitoyens qui semblent, eux, le narguer.
Ça, c’est une de nos « sénégalaiseries ». On a toujours eu cette tendance morbide à jouer avec la mort. Et c’est surtout visible sur nos routes qui tuent plus que ce salaud de virus. Dans un pays donc où presque toutes les activités sont à l’arrêt et où le patronat pleurniche sur son funeste sort, disant à qui veut l’entendre qu’il n’a pas les moyens de payer ses employés, il faudra fort craindre que ces entreprises puissent survivre au Covid -19.
Des entreprises dont la plupart, même sans le Covid, étaient à l’agonie du fait des créances de l’Etat ! Le maintien des emplois, c’est une des promesses de campagne du Chef qui risque de se dissoudre dans le malheur du Covid. Une pandémie qui est en route pour le Sommet, pour parodier la Génération du concret de notre ancien tout-puissant ministre du Ciel et de la Terre.
En cette période où plusieurs scénarii se dessinent et où la pandémie est en train d’atteindre le pic, on est en droit de s’interroger sur l’avenir des milliers de travailleurs de tous les secteurs d’activités de notre pays. Bonne fête du Travail à ceux d’entre eux qui, bien sûr, n’ont pas la crainte de perdre le leur de travail après la mise à mort de ce maudit virus. Une mise à mort mais quand ? Grande question de l’heure !
Kàccoor bi