En cas de persistance de la pandémie de la maladie à coronavirus jusqu’à la fin de l’année, les pays de la zone de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) pourraient entrer en récession. C’est le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union qui l’a fait savoir hier, lundi 27 avril lors d’une session extraordinaire en vision conférence de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa.
Les pays de la zone de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa) pourraient entrer en récession en cas de persistance de la pandémie de la maladie à coronavirus jusqu’à la fin de l’année. C’est du moins ce qu’a fait savoir le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara (ADO), président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union. Il s’exprimait hier, lundi 27 avril lors d’une session extraordinaire en vision conférence de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa.
«Cette pandémie, si elle se poursuivait jusqu’à la fin de l’année, pourrait conduire nos économies à rentrer en récession et réduirait, de façon significative, la capacité de nos Etats à lutter contre la pauvreté et le terrorisme», a-t-il indiqué.
Selon le président Ouattara, cette crise sanitaire aura un impact direct négatif sur la croissance-économique des Etats de la zone Uemoa et sur leurs finances publiques en 2020. «Il ressort, par exemple, que le taux de croissance moyen, en 2020, dans notre Union, ressortirait à 2,7%, soit une réduction de près de quatre points de pourcentage par rapport à la prévision initiale de 6,6%», laisse-t-il entendre.
Ainsi, demande-t-il à ses homologues d’agir vite et de prendre des mesures à la fois sur les plans sanitaire, économique et social, afin d’atténuer les conséquences de la crise sur leurs économies et réduire ainsi les souffrances de leurs concitoyens.
Par ailleurs, le président ivoirien s’est félicité des mesures urgentes et des plans de riposte, évalués aujourd’hui à environ 5 285 milliards de francs Cfa, adoptés dans les différents pays de la zone. « Ils permettront de limiter les impacts du COVID-19 sur les populations, l’emploi et le secteur productif et de promouvoir les initiatives prises pour éviter l’affaissement des entreprises et favoriser le redémarrage rapide des activités économiques post-crise», a-t-il souligné.
Il a aussi salué les institutions régionales pour les mesures prises pour donner une bouffée d’oxygène aux pays membres. A cet égard, il a notamment cité l’injection de liquidité dans nos économies, avec les Bons COVID-19 et l’accroissement du niveau de prêts concessionnels aux Etats, afin de financer les dépenses urgentes d’investissement et d’équipement et de lutter contre la pandémie.
«En dépit des contraintes actuelles, il apparaît indispensable de poursuivre la mise en œuvre de nos grands chantiers dans les domaines de la sécurité, de la santé, des infrastructures et de la monnaie commune», soutient-il.
Face aux défis importants et nombreux, il appelle les Etats membres à faire preuve d’ingéniosité et prendre, avec célérité, toutes les mesures nécessaires, afin de réduire l’impact de la pandémie sur leurs populations et leurs économies.