Dr Abdoulaye Bousso: « Il faut resteindre le déplacement des personnes »

par admin

Après Kaolack hier, Sédhiou est tombée. Il s’agit de la 11e zone touchée par le coronavirus au Sénégal. « Ce qui pose la problématique de la circulation des personnes », alerte Dr Abdoulaye Bousso, le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), qui a pris le relais du Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, la Directrice générale de la Santé publique, après le bilan du jour.

Il insiste, soulignant que malgré l’interdiction du transport interurbain, ce patient enregistré à Sédhiou et issu de la transmission communautaire, le éniène, est parvenu à passer entre les mailles du filet.

« C’est une question fondamentale si on veut arriver à préserver certaines régions, et arriver aussi à limiter les cas communautaires », martèle-t-il. D’où, « des efforts à faire à ce niveau sur le déplacement des personnes d’une région à l’autre. »

Au Sénégal, signale Dr Bousso, l’âge moyen des malades tourne autour de 34 ans avec une majorité de patients jeunes. « Ce qui explique la majorité de cas simples », détaille l’expert.

30 DES 79 DISTRICTS DU PAYS TOUCHÉS

Pour les cas graves, quatorze sont signalés depuis le 2 mars dernier. Parmi lesquels neuf décès enregistrés avec une moyenne d’âge de 69 ans, notamment chez la tranche d’âge à risque. Autrement dit les personnes de 60 ans présentant une comorbidité.

Par ailleurs, parmi les neuf patients passés à la réanimation de Fann, quatre sont décédés, et trois sont sortis guéris. Actuellement, un patient y est sous traitement.

Les cinq autres décès sont enregistrés à Ziguinchor, Louga, Touba, et Thiès.

« Le cas de Thiès est assez particulier. Parce que c’est, un décès communautaire (car enregistré) en dehors des structures sanitaires », indique-t-il.

30 districts sur 79 sont touchés actuellement, au Sénégal.

Pour les dépistages, à ce jour, 11 mille 032 tests de laboratoire ont été faits au Sénégal dont 10 mille 353 tests par l’Institut Pasteur et 678 par l’IRESSEF.

Dr Bousso souligne, en outre, que des tests à diagnostic rapide sont en cours d’analyse. Et s’ils sont validés, ils pourront servir pour une stratégie avancée autour des cas contacts et des zones touchées.

« Aujourd’hui, la stratégie reste le dépistage des personnes positives et des contacts autour de cette personne. Si après, on arrive à avoir des tests de diagnostic rapide, et que l’OMS valide ces tests, ces tests pourraient être utilisés et nous permettraient d’avoir un diagnostic très rapide. Parce que, vous ne pouvez pas regrouper des patients en tout cas des personnes supposées être malades, les tester dans un même endroit, et les laisser partir chez eux, et les reprendre après. Vous êtes obligés d’avoir des tests rapides, qui vous permettent d’avoir le diagnostic très rapidement. Et si un malade est positif de pouvoir le prendre en charge très rapidement », motive-t-il.

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