La composition du comité de gestion du fonds «Force Covid-19» a été fixée par décret présidentiel avant-hier, dimanche 19 avril. La Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte), approuve la répartition faite par le président de la République, Macky Sall.
Elle a même choisi, le secrétaire exécutif de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Alassane Seck, pour se faire représenter. Le Fondateur d’Africa Jom Center, Alioune Tine, quant à lui, n’est pas en phase avec le choix du Chef de l’Etat. Pour lui, choisir des personnalités politiques telles que des parlementaires et des membres du Haut conseil des collectivités territoriales, revient à instaurer à système qui a toujours existé.
REPRESENTATION AU COMITE DE SUIVI : «Pacte» s’engage et désigne Alassane Seck
Le secrétaire exécutif de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), Alassane Seck, est choisi par la Plateforme des acteurs de la Société civile pour la transparence des élections (Pacte), pour siéger au comité de gestion du fonds force Covid 19. Selon le secrétaire exécutif de la dite plateforme, Djibril Gningue, il est appelé à faire «tout pour que le comité puisse relever ses défis». Ainsi, Alassane Seck devra dit-il, «veiller à ce que les choses se déroulent dans la transparence, l’équité, la bonne gouvernance, dans l’intérêt des populations et du pays». Par ailleurs, Djibril Gningue, trouve que la composition du comité est à saluer. «C’est une bonne chose que le Président aie décidé finalement de la mise en place du comité avec une personnalité indépendante à la tête en la personne du général François Ndiaye. Maintenant, tout le monde ne peut pas être dans l’instance. Les principaux acteurs y sont, mais dans le communiqué, il est affirmé que celui-ci pourra recevoir toute personne dont la présence est utile».
Alioune Tine vote Général Fall et disqualifie les membres de l’Assemblée, du HCCT et du CESE
Le Fondateur d’Africa Jom Center, Alioune Tine, est d’accord pour la nomination du général François Ndiaye, à la tête du comité de suivi du fonds Force Covid 2019. Cependant, il n’est pas en phase avec la composition du reste de l’équipe. «La nomination du général ne pose pas de problèmes. Ce qui me préoccupe, c’est qu’on ressent, dans la compositionles gens de l’Assemblée Nationale, le Haut conseil de collectivités territoriales, le conseil économique social et environnemental».
Par ailleurs, ajoute-t-il, «au moment où nous sommes dans le cadre d’une politique d’union nationale de lutte contre le Covid-19, il me semble qu’on doit avoir de pratiques innovantes permettant d’impliquer tout le monde. C’est-à-dire, toutes les compétences, toutes les bonnes volontés inhérentes à cette entreprise».
Pour Alioune Tine, «si on continue à faire de la politique politicienne -parce ça le ressemble beaucoup quand on regarde la composition-, on peut se permettre d’émettre des doutes sur la volonté réelle de rassemb ler tout le monde contre le Covid-19». Mieux, déplore-t-il, «quand on parle d’innovations, c’est de ne pas se mettre dans la tête que les seuls Sénégalais légitimes, sont ceux issus du suffrage universel. Même quand on ne parle pas de politique, c’est la démocratie électorale, celle légitime, le seul socle sur lequel il faut puiser les compétences, c’est très restrictif».
Et d’ajouter, «on aurait pu prendre des personnalités neutres et essayer de réconcilier la démocratie électorale au suffrage universel, autrement dit une démocratie beaucoup plus sociologique, beaucoup plus vigilante avec des défenseurs des droits de l’homme, ceux qui sont se spécialisés dans les alertes urgents tels que les journalistes d’investigations, les juristes, les avocats et les magistrats…..
Il faut puiser dans ces domaines. On ne peut pas tout le temps prendre dans le même vivier du dialogue politique». C’est une belle continuité, s’insurge-t-il en faisant référence à la composition du comité. Le président Le Fondateur d’Africa Jom Center pense que, la nouveauté quand on va sortir de l’après Covid 19, «c’est de construire un Etat non partisan ; un Etat où les décisions politiques se fondent plus sur l’éthique et sur la morale publique.
L’après Covid et même dans la gestion de la guerre contre le Covid 19, qui devrait mobiliser tout le monde, il faut envisager ce qu’on appelle, le nouvel ordre de demain. Ce n’est pas de faire comme si Covid n’a jamais existé pour avoir un ordre pire que l’avant Covid. On pourra l’obtenir par la réflexion collective et en rassemblement toutes les compétences.