Distribution de vivres : Un Comité de pilotage en gestation

par admin

Un Comité de pilotage sera bientôt mis en place pour prendre en charge la distribution du riz pour laquelle la polémique a été déconfinée au Sénégal. La révélation a été faite hier Seydou Guèye, Ministre-Conseiller en Communication à la présidence à iRadio.

Il a révélé que le Comité sera composé de ‘’l’Etat, de la représentation parlementaire dans toute sa diversité, de l’opposition comme de la majorité à l’Assemblée, de la société civile et de tous les acteurs dont la présence pourrait contribuer à la consolidation de la transparence’’. 

Une bonne nouvelle dont l’objectif est justement de faire taire la polémique intervenue au mauvais moment. Car, croyait-on, avec les concertations menées par le Président Sall au cours desquelles, le Grand Manitou a rencontré les acteurs politiques et la société civile, le Sénégal n’allait pas vivre cet état de fait.

C’est mal connaître notre pays. L’appel d’offre portant sur le marché du riz a créé des polémiques dans une époque de pandémie où le Sénégal fait face à des cas communautaires de plus en plus préoccupants.

Pis, l’état d’urgence a confiné les populations dans une situation inédite de limitation des déplacements et même d’abandon des postes de travail pour certains.

Du coup, les revenus ont baissé chez de nombreuses personnes qui commencent à ressentir les effets néfastes d’une situation imposée par un virus qui a déjà fait deux victimes chez nous.

Alors, les autorités ont décidé, dans le cadre d’un plan de résilience sociale et économique, de venir en aide à un million de ménages dans notre pays.

Un marché juteux de denrées comme le riz, l’huile, le savon et autres pour lesquels l’Etat a décidé de débourser 96 milliards.

Mais malheureusement, les  procédures d’appel d’offre concernant le transport n’ont pas satisfait nombre d’organisations de la Société civile dont Y’en a marre et des observateurs qui ont émis pas mal de réserves.

La société Rayan Hachem s’est vu attribuer deux marchés pour 17 milliards de F Cfa pour le transfert du riz, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Et celle dirigée par le député Diop Sy, Urbaine D’Entreprise (Ude) a fait naitre des polémiques sur le montant du marché qui serait de 1, 8 milliard pour le député et de six pour d’autres sources d’informations.

C’est pourquoi, les autorités ont eu la maladresse de mettre la charrue avant les bœufs. Il aurait fallu depuis le début mettre en place ce comité de pilotage avec comme mission de s’occuper de toutes les questions relatives aux vivres destinées aux nécessiteux.

Car, il va de soi que le plus dur est à venir. Car, il sera difficile pour les autorités, en l’absence de statistiques réactualisées et face à l’urgence de l’heure, d’éviter des couacs dans la distribution qui n’a pas encore commencée.

Le Comité qui n’a pas géré le début des opérations notamment dans sa phase de planification et de mise de début de mise en œuvre, aura du mal à imposer sa marque.

Mais, dans tous les cas, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Il n’est certes pas possible de revenir en arrière étant entendu que les opérations de convoyage sont en cours, mais, il est possible de permettre au comité de jouer un rôle important d’observation, de contrôle et peut-être même de supervision. Ce qui aura pour utilité de faire taire les appréhensions et de se tourner vers l’essentiel.

Car, il sera difficile au Comité mis en place seulement maintenant de pourvoir lui-même à la distribution.

Dans tous les cas, il est important qu’autorités et citoyens ne soient pas divertis et se tournent vraiment vers l’essentiel qui est de tout faire pour stopper la propagation du virus.

A défaut, nous courons le risque de connaitre des situations plus difficiles encore.

Assane Samb

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Un Comité de pilotage sera bientôt mis en place pour prendre en charge la distribution du riz pour laquelle la polémique a été déconfinée au Sénégal. La révélation a été faite hier Seydou Guèye, Ministre-Conseiller en Communication à la présidence à iRadio.

Il a révélé que le Comité sera composé de ‘’l’Etat, de la représentation parlementaire dans toute sa diversité, de l’opposition comme de la majorité à l’Assemblée, de la société civile et de tous les acteurs dont la présence pourrait contribuer à la consolidation de la transparence’’. 

Une bonne nouvelle dont l’objectif est justement de faire taire la polémique intervenue au mauvais moment. Car, croyait-on, avec les concertations menées par le Président Sall au cours desquelles, le Grand Manitou a rencontré les acteurs politiques et la société civile, le Sénégal n’allait pas vivre cet état de fait.

C’est mal connaître notre pays. L’appel d’offre portant sur le marché du riz a créé des polémiques dans une époque de pandémie où le Sénégal fait face à des cas communautaires de plus en plus préoccupants.

Pis, l’état d’urgence a confiné les populations dans une situation inédite de limitation des déplacements et même d’abandon des postes de travail pour certains.

Du coup, les revenus ont baissé chez de nombreuses personnes qui commencent à ressentir les effets néfastes d’une situation imposée par un virus qui a déjà fait deux victimes chez nous.

Alors, les autorités ont décidé, dans le cadre d’un plan de résilience sociale et économique, de venir en aide à un million de ménages dans notre pays.

Un marché juteux de denrées comme le riz, l’huile, le savon et autres pour lesquels l’Etat a décidé de débourser 96 milliards.

Mais malheureusement, les  procédures d’appel d’offre concernant le transport n’ont pas satisfait nombre d’organisations de la Société civile dont Y’en a marre et des observateurs qui ont émis pas mal de réserves.

La société Rayan Hachem s’est vu attribuer deux marchés pour 17 milliards de F Cfa pour le transfert du riz, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Et celle dirigée par le député Diop Sy, Urbaine D’Entreprise (Ude) a fait naitre des polémiques sur le montant du marché qui serait de 1, 8 milliard pour le député et de six pour d’autres sources d’informations.

C’est pourquoi, les autorités ont eu la maladresse de mettre la charrue avant les bœufs. Il aurait fallu depuis le début mettre en place ce comité de pilotage avec comme mission de s’occuper de toutes les questions relatives aux vivres destinées aux nécessiteux.

Car, il va de soi que le plus dur est à venir. Car, il sera difficile pour les autorités, en l’absence de statistiques réactualisées et face à l’urgence de l’heure, d’éviter des couacs dans la distribution qui n’a pas encore commencée.

Le Comité qui n’a pas géré le début des opérations notamment dans sa phase de planification et de mise de début de mise en œuvre, aura du mal à imposer sa marque.

Mais, dans tous les cas, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Il n’est certes pas possible de revenir en arrière étant entendu que les opérations de convoyage sont en cours, mais, il est possible de permettre au comité de jouer un rôle important d’observation, de contrôle et peut-être même de supervision. Ce qui aura pour utilité de faire taire les appréhensions et de se tourner vers l’essentiel.

Car, il sera difficile au Comité mis en place seulement maintenant de pourvoir lui-même à la distribution.

Dans tous les cas, il est important qu’autorités et citoyens ne soient pas divertis et se tournent vraiment vers l’essentiel qui est de tout faire pour stopper la propagation du virus.

A défaut, nous courons le risque de connaitre des situations plus difficiles encore.

Assane Samb

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