Le retard au travail

par admin

Eduquons notre peuple, notre jeunesse, enseignons lui à aimer son pays, à connaitre son passé, à vivre pleinement son présent et à être prêt à affronter le futur.

Ces obstacles, tous ces obstacles, cultivons le gout du risque de l’ambition saine, même démesurée au seul profit du peuple.

Eduquons notre jeunesse à avoir le sens des responsabilités, à les assumer pleinement sans faux-fuyant

Comme dans les grandes démocraties, faisons nos échanges, nos relations et débats politiques d’une bonne moralité.

Que les invectives qui sont la marque arrogante, assignée et confisquée des tocards, des invulnérables d’esprit, soient définitivement rangées aux vestiaires.

Pouvons-nous nous développer en nous refugiant, à chaque fois, dans une culture du retard qui sape même les fondements de notre présence dans ce monde.

Non, ne nous trompons surtout pas et ne faisons pas de transfert de responsabilité ni d’agressivité.

Lorsqu’on ne vient pas l’heure à son travail, quand les malades agonisent devant  les bureaux des médecins retardataires, quand les examens et concours accusent un retard dans leur démarrage, quand même les discours de l’autorité sont légèrement décalés, quand les artisans et ouvriers ne rendent pas leurs travaux à temps, il y a là, en toute puissance, la culture du retard qu’on enseigne à notre jeunesse.

Il y a  près de 15 ans, le président Me Abdoulaye Wade initiait un système de pointage dans l’administration, jamais suivi d’effet.

C’est comme si au pays des sous-développés, des quart-mondistes que nous sommes, bavards devant l’éternel, les retardataires sont souverains.

Il nous appartient, si nous voulons bâtir un peuple conquérant, de lutter radicalement contre la culture du retard afin de l’extirper de nos consciences.

C’est le moindre mal.

PAPE AMADOU FALL

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