(Dakar) Rien ne va plus. Le danger guette beaucoup de personnes. En cette période de pandémie du Coronavirus, les difficultés sont ressenties dans beaucoup de secteurs d’activité. Cette fois-ci c’est autour des coursiers communément appelés » tiak tiak » de crier au secours à cause des méfaits du Coronavirus qui sévit dans le monde entier.
Un jeune Sénégalais exerçant le métier de livreur depuis 5 ans, n’est pas prêt d’oublier l’ année 2020. Il fait un inventaire de ses galères. « Depuis 2015 je suis dans ce métier et je m’en sortais très bien car je pouvais avoir jusqu’à 15 courses par jour.
Mais depuis l’apparition de ce virus au Sénégal, je ne peux plus avoir 5 courses par jour. I m’arrive même de ne pas en avoir car maintenant personne ne nous fait confiance.Vu que nous sommes en contact avec beaucoup de personnes, certains clients sont devenus réticents parce qu’ils pensent que les « thiak thiak » peuvent être des vecteurs du virus » déplore Papa.
L’amertume au bout des lèvres, il ajoute: « pourtant je respecte les mesures d’hygiène car j’ai une paire de masque et de gang que je renouvelle toutes les 3 heures » garantit le jeune conducteur de scooter.
Toutefois ce n’est pas le même cas que Kogne Diouf communément appelé « Koniaa » par ces clients, il se justifie « pourtant il y’a une cliente qui m’a offert des gants et des masques mais comme que j’ai pas l’habitude, je les laisse à la maison. Mais il faut noter qu’avant d’entrer chez moi je lave mes mains avec de l’eau et du savon parce que j’ai un bébé que je dois protéger » explique Konia.
Cependant il n’a pas manqué l’occasion de mettre l’accent sur ce qu’il appelle « chômage » car il ne voit plus de clients à cause de cette pandémie qui a complètement chamboulé leur activité et rogné leur gagne-pain de façon brutale dit il. Eux, les Thiak-Thiak ne désespèrent pas de voir la maladie quitter le Sénégal, pour qu’ils redémarrent leur course-poursuite avec la réussite.
Hawa SIGNATÉ