Dans notre pays, l’expression couramment utilisée pour désigner les voitures hors la loi, pourtant utile et qui assurent tonitruemment le transport des « goorgoorlu » devant l’éternel : cette expression est voiture clando, néologisme qui a acquis droit de citer.
Ces voitures dont les carrosseries, obligeront les authentiques consulteurs à aller fouiller dans leurs archives pour les reconnaitre, sont les indices marquant de notre mal vivre sociétal.
Tout y est, pour le non sécuritaire. La carcasse très souvent qui date de Mathusalem, époque de la préhistoire de l’automobile, est coutumière de la carrosserie, de la toilerie.
Le chauffard, le chauffeur est un migrant professionnel, le dernier des charretiers ou des ouvriers recyclés pour insuffisance de rendement.
A l’intérieur de ces voitures appelés clando, les sièges n’ont de confort que les éponges entassés pour accueillir certains clients à la forme de sumotori.
Que dire du trajet sujet a la présence ou non des agents de sécurité qui très souvent ajoutent à l’insécurité créant chez les chauffards un véritable jeu de cache-cache.
En fréquentant ces voitures clando, attendez-vous en entendre à la place des klaxons, la voix rauque et agacée du chauffeur qui bras dehors balancés à tout moment intime à un autre chauffeur de reculer ou d’avancer, selon ses intérêts du moment.
Voilà quelques facettes des voitures clando, ami hier et aujourd’hui des « goorgorlou » surtout des banlieusards.
Comme quoi, au rendez-vous de la, miséricorde, elles sont toujours présentes pour aider les plus démunis, mais une question reste entière : est-ce que notre pays n’est pas un pays clando ?
Qu’on n’en juge de ces manières de vivre au moment où les sciences et techniques progressent dans le monde nous, nous végétons dans un passé mélancolique et fugitif.
Les voitures clandos, ces clandos humains dans notre société sont légion et sont presque partout.
Ce sont les fraudeurs, les paresseux, les profiteurs et parasites. Tout citoyen qui ne respecte pas les lois et règlements.
Ce sont les corrupteurs et les corrompus, les loquasses inutiles.
C’est avec une facilité déconcertante qu’on remplirait un livre de 1000 pages si on se mettait à citer tout ce qui est clando, tout ce qui est l’illégalité dans notre cher pays.
La puissance du faux a en effet acquis droit de cité depuis belle lurette. Osons regarder les choses en face pour avancer !