Après le premier cas de décès dû au coronavirus enregistré mardi dernier au Sénégal, les médecins alertent sur le mode d’inhumation dans le pays, majoritairement composé de musulmans. La victime étant de cette religion, la problématique de la gestion des cas de décès de cette maladie au Sénégal qui demeure aux réalités socioculturelles et aux rites funéraires reste différente de celle de l’Occident.
Selon l’anesthésiste-réanimateur à Bordeaux, le docteur Mamadou Mansour Diouf, le coronavirus est hautement contagieux même après le décès de la victime. Selon lui, la procédure en Occident comporte une mise en bière, c’est-à-dire le placement du corps dans un cercueil hermétique en raison du risque élevé de contamination. Il poursuit en disant que l’enterrement se fait avec le cercueil ou alors on procède à l’incinération du corps.
Au Sénégal, cette situation est aux antipodes de nos réalités socioculturelles du fait que le cercueil hermétique ne fait pas partie des coutumes chez les Musulmans. Les rites funéraires chez les Musulmans comportent entre autres le lavage mortuaire et l’enterrement sans cercueil. «Une question éminemment importante dont personne ne fait allusion et qui mérite d’être abordée sérieusement. Raison pour laquelle je pose le débat», a déclaré le médecin