«L’occident a peur, parce que le coronavirus ne fait pas de distinction entre riches et pauvres »

par admin

Dans une note largement partagée sur plusieurs sites internet, le coordonnateur du Forum Civil, section sénégalaise de transparency international, a fustigé les alertes tardives de l’organisation des Nations unies à ce stade de l’épidémie. Dans la même veine, Brahim Seck demande à l’institution mondiale dirigée par Antonio Guterres d’agir concrètement sur le terrain pour vaincre cette pandémie.

Suite à la sortie du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, sur «Rfi» et «France 24», demandant une gigantesque mobilisation pour les pays africains afin d’éviter le pire, Birahim Seck est dans tous ses états. En effet, le coordonnateur du Forum Civil juge tardives les alertes de l’Organisation des Nations unies (Onu). « Si le système des Nations unies dont vous êtes aujourd’hui le Secrétaire Général, ainsi que les institutions de Bretton Woods, s’étaient franchement battues contre les paradis fiscaux, les flux financiers Illicites, les détournements de fonds et tous les systèmes antidémocratiques, peut-être que nous n’aurions pas de problème de ressources pour relever les plateaux techniques médicaux », déclare le coordonnateur du forum civil. Pour cela, il rappelle au Secrétaire général de l’Onu que le monde a besoin en ce moment d’unité et de travailler avec humilité. « Monsieur Guterres, l’heure est à la réflexion sereine et à l’action stratégique pour daan (vaincre) la maladie de Covid-19.Nous devons aussi travailler avec humilité pour un monde nouveau, sinon la prochaine catastrophe nous emportera tous. Pour le moment, confinons les alertes très tardives et que l’Onu agisse concrètement sur le terrain pour vaincre cette maladie si…démocratique. »

Sans dédouaner les décideurs africains de cette situation, il indique que le continent n’a jamais cessé de souffrir d’autres maux et/ou de maladies : malnutrition, famine, paludisme, immigration clandestine, terrorisme, etc. « Monsieur Antonio Guterres, l’Afrique s’est vu mourir depuis bien longtemps. Quoi qu’on ait pu lui faire subir, les Africains ont réagi et agi dignement. Aujourd’hui, devant les reflux du système capitaliste odieux qui a fini de montrer ses limites, vous vous étonnez qu’elle soit encore debout », rappelle-t-il. Mieux, écrit-il : « Des morts, l’Afrique en a toujours connu devant l’hypocrisie, dans l’indifférence de l’Occident qui s’était bandé les yeux et bouché les oreilles, ne voulant rien voir, ni entendre les cris qui s’en échappent. »

A en croire Birahim Seck, avec le Covid-19, ce ne sont pas les Africains uniquement qui sont vulnérables. « En fait, l’Occident a peur. Peur parce que le Coronavirus ne fait pas de distinction entre riches et pauvres, ni entre gouvernants et gouvernés, entre têtes couronnées et roturiers, entre hommes et femmes, entre Européens, Asiatiques ou Noirs. Le Covid-19 est un virus «démocratique». Pour rappel, la mise en garde du Secrétaire général des Nations unies est intervenue quelques jours après celle émise par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) demandant aux pays africains de se préparer au pire.

 

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