Le président de Aniides, Ismaila Mbaye, réclame des équipements de protection individuelle et la mobilisation des infirmiers à la retraite et des nouveaux sortants pour la continuité des soins
Alors que le nombre de cas positifs au coronavirus au Sénégal poursuit sa courbe ascendante en s’établissant désormais à 86 cas dont huit, guéris et 78 encore sous traitement, l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés de l’Etat (Aniides) réclame des équipements de protection individuelle et la mobilisation des infirmiers à la retraite et des nouveaux sortants pour la continuité des soins. Le président de Aniides, Ismaila Mbaye, estime que les «agents des postes sont en premier contact avec les populations», non sans signaler que trois (03) infirmiers sont déjà confirmés positifs au Covid-19.
Le président de l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés de l’Etat (Aniides) se veut d’emblée clair : «le personnel soignant est mobilisé et déterminé à lutter farouchement la maladie à coronavirus». Toujours est-il, indique Ismaila Mbaye, «le personnel soignant doit être protégé pour mieux rendre compte de leur art». Autrement dit, il précise : «nous voulons se sentir en sécurité dans la mesure où la population a besoin de nous». En ces termes, le président de l’Aniides semble attirer l’attention des autorités sur la situation dans les structures de santé, plus précisément dans les Postes.
En effet, ceci, pour éviter encore toute autre contamination des agents de santé, après que trois membres du personnel médical de Thiès ont été testés positifs à Thiès. Il s’agit des trois cas de contamination communautaire répertoriés sur les sept (07) notés depuis l’apparition du virus. «Leur situation est en faveur d’une guérison», rassure-t-il au bout du téléphone. Pour parer à cette situation de personne médical positif, le président de l’association nationale des infirmiers et infirmières diplômés d’état du Sénégal (Aniides) pointe du doigt l’insuffisance des équipements de protection individuelle (Epi) pour protéger les agents surtout dans les postes de santé. «L’Etat est en train de mobiliser les équipements de protection, mais c’est le déploiement qui est tardif.
En plus du déficit d’Epi et des produits antiseptiques, le président de l’Aniides indexe aussi le déficit de formation des agents pour la prise en charge des malades comme principale difficulté. Il déclare : «en pareille situation, il faut toujours penser mettre à jour les agents de santé, étant donné que c’est une situation nouvelle. En temps records, nous sommes conscients que l’ensemble du personnel de santé ne soit pas touché, mais il faudrait rendre accessible les outils de gestion des procédures et protocoles».
Ils sont plus de 3 200 infirmiers et infirmières, compte non tenu des agents des structures privées, répartis dans les établissements sanitaires du Sénégal. Un effectif loin d’assurer la continuité des soins, selon le président de l’Aniides qui préconise un appel aux infirmiers à la retraite et aux nouveaux sortants diplômés de l’Etat. «Tout le pays a besoin de bras», fait-il savoir pour souligner l’urgence de «renforcer les effectifs soignants dans les structures sanitaires. Nul n’ignore le déficit des agents dans les structures sanitaires» Ibrahima BALDE