Épinglé par le rapport 2015-2016-2017 de la Cour des comptes publié samedi dernier, le Directeur général (Dg) du CICES (Centre International du Commerce Extérieur du Sénégal), a apporté quelques éclaircissements. Selon Cheikh Ndiaye, il n’est pas inquiet d’autant plus qu’il n’a rien à se reprocher.
« Par rapport au suivi du rapport, ça concerne la justice et la justice a la mission d’exploiter ces rapports-là et prendre les mesures qu’il faut. Un rapport est fait pour être exploité », a-t-il souligné d’emblée.
L’invité de Rfm matin de ce mercredi 05 février 2020 dit ne pas du tout être inquiet et rassure qu’il suit depuis lors, les recommandations faites par la Cour des comptes.
« Nous CICES, on n’est pas inquiet. La Cour des comptes a fait des recommandations et nous sommes en train d’exécuter ces recommandations », a-t-il souligné précisant que le rapport est terminé en 2015 et « depuis 2016, 2017, 2018, nous sommes en train d’exécuter ».
Sur les recommandations de la Cour des comptes, M. Ndiaye donne l’exemple de la restauration pendant la Foire. « La Cour des comptes avait dit que vous ne pouvez pas avoir prime de foire et restauration et là on a éliminé la restauration », a-t-il avancé.
Sur la location de Groupes électrogènes, le Dg du CICES d’expliquer : « J’ai dit à mes collaborateurs qu’on ne peut pas acheter un Groupe, mais on peut commencer à exécuter la recommandation de la Cour des comptes. Et en 2018, j’ai acheté un Groupe de 250 KVA et c’est comme ça qu’on va faire jusqu’à la satisfaction totale des besoins ».
Par ailleurs, Chiekh Ndiaye d’informer de même que « le recrutement du personnel temporaire a été diminué, il passe de 80 millions de F Cfa à 20 millions de F Cfa ».
M. Ndiaye déplore la façon dont la presse a exploité les rapports de la Cour des comptes. Selon lui, les journalistes n’ont pas fidèlement rapporté les écrits des enquêteurs.
« Les dettes étaient très lourdes. J’avais hérité un passif insupportable, très lourd. Mais, le temps passant, nous nous sommes attelés à régler les problèmes. Le Cices garde la tête hors de l’eau », se réjouit-il avant d’indiquer que le Cices est à jour sur le plan Eau, électricité et salaire. Mieux, la masse salariale a, d’après lui, même doublée voire triplée. « Sur le plan financier, nous sommes plus ou moins confortable. Les avantages ont repris. Le Cices était au fond du trou avant que je ne vienne, ici, mais, il a repris son souffle économique, financier et social. Nous ne sommes pas dans le confort mais le Cices a repris sa restructuration économique et sociale », a souligné M. Ndiaye. Lequel n’a pas manqué de se décharger sur l’Etat du Sénégal qui, selon lui, a laissé le Cices à lui-même. « Nous demandons à l’Etat de respecter ses obligations pour permettre au Cices de faire face aux menaces liées à la concurrence des hôtels et des autres infrastructures événementielles. L’Etat ne remplissait plus cette mission. Le Cices était laissé à lui même. Il s’occupait de ses missions et de celles de L’Etat. Et ce sont des charges très lourdes », dit-il.
Revenant sur le rapport, le Directeur du Cices a apporté des précisions sur le désherbage du Cices qui, selon le rapport de la Cour des comptes, tourne autour de 78 millions de francs CFA et sur les groupes électrogènes qui ont été loués à 119 millions de francs CFA. S’agissant du désherbage, le directeur du Cices renseigne que le montant avancé concerne le cumul de 5 années d’exercice. Et les travaux sont, entre autres, le désherbage, l’élevage des arbres dans l’enceinte du centre, le curage du canal à ciel ouvert et l’évacuation des ordures.
Pour la location des groupes électrogènes, il indique que le montant des 119 millions de francs CFA n’est pas pour deux semaines. La location, dit-il, a été pour une période de 12 semaines en cumulant les jours des 6 foires. Toutefois, Cheikh Ndiaye a réitéré sa disposition à déférer devant les juridictions sénégalaises au cas où il serait convoqué.