Dangers planétaires : Ce que nous enseignent les virus et les terroristes

par admin

Le Coronavirus fait déjà des ravages en Chine avec plus de 2 mille personnes atteintes et plus de 80 cas de décès. Un virus dangereux parce que mortel.

Le monde entier est en alerte maximal. Et pour cause, quelques cas ont été recensés en Europe et l’Afrique pourrait avoir son premier cas à Abidjan, en Côte d’ivoire.

Des dispositions sont prises dans tous les aéroports, y compris chez nous où le Ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, annonce d’importantes dispositions prophylactiques.

Une alerte générale qui rappelle, à bien des égards, la lutte contre le terrorisme, même si les deux maux n’ont aucun lien.

Toutefois, les virus et les terroristes ont le mérite de nous rappeler que nous vivons dans un village planétaire. La Chine atteinte n’est pas seule. Le monde entier est en situation de danger face à un virus qui  ne connait ni les peuples ni les frontières.

Comme les terroristes, ils sont opportunistes, dangereux et peuvent surprendre à tout moment.

Au Sahel par exemple, le Mali est menacé en tant qu’Etat. Et il n’est pas le seul. Après le Nigéria qui semble avoir emporté la guerre contre Boko Haram, le Niger et le Burkina Faso sont confrontés aux mêmes défis que le Mali. Des défis auxquels ils ont du mal à faire face et qui, pourtant, menacent leur existence.

Là où nous voulons en venir, c’est que le monde doit savoir faire preuve de beaucoup de plus de solidarité en transcendant les notions de frontière, de souveraineté, quand il s’agit de lutter contre un danger planétaire.

Car, à un moment donné de leur histoire, les peuples se trouvent confrontés à des défis majeurs qui demandent une solidarité agissante internationale pour le relever.

Aujourd’hui, c’est la Chine pour le virus et le terrorisme qui décime certains Etats du Sahel, demain, ce sera un autre pays ou continent.

Le droit d’ingérence humanitaire doit être revu et transformé en devoir de solidarité envers des peuples qui sont dans le besoin.

Par exemple, la pauvreté et la misère qui caractérisent certains pays des continents africain, asiatique et de l’Amérique du Sud, pourraient être davantage vaincues si le devoir de solidarité internationale était vraiment opérationnel. Car là où certains pays sont confrontés à la faim et à la malnutrition, d’autres ont des surplus agricoles qu’ils détruisent parfois.

Pour ce faire, il est important de trouver les mécanismes consensuels et légaux qui permettent une intervention rapide d’Etats-tiers en respectant l’honneur et la dignité des Etats et des personnes assistées.

Il est ainsi nécessaire que les Etats, à chaque fois que de besoin, sachent s’ouvrir au reste du monde pour permettre la confrontation des idées et des expertises.

La Chine ne saurait être seule alors à tenter les recherches et le diagnostic, car, c’est le monde entier qui est en danger.

De la même façon, si l’Afrique est incapable de mettre en place une force de réaction rapide contre les Djihadistes, les Nations-unies doivent s’en charger, étant entendu que c’est la seule voix de sortie de crise.

Donc, aux problèmes globaux, planétaires, il faut des solutions globales, consensuelles, planétaires.

Si chacun continue de prêcher pour sa chapelle, virus, terroristes, misère, et autres maux vont continuer à se propager et à faire des victimes.

Le monde a le droit et surtout le devoir de faire preuve de beaucoup d’intelligence et de solidarité pour lutter contre les fléaux qui frappent notre époque.

Malheureusement, nous restons parfois pantois devant notre incapacité à faire face à certains défis du fait simplement d’un déficit de solidarité.

Les Etats riches ont besoin des Etats pauvres, et vice versa.

Car, aucun n’est complétement à l’abri face aux dangers qui nous guettent.

Assane Samb

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