Ces dernières semaines, des cas de violence tels que les enlèvements, les meurtres et les kidnappings sont d’une fréquence répétitive au Sénégal. Une situation qui suscite un sentiment d’insécurité chez la population.
Le « kidnapping » avéré ou non de la dame, Coumba Kane, habitant à Keur Mbaye, remet sur la table le sentiment d’insécurité qui sévit ces derniers temps au Sénégal. En effet, en l’intervalle de quelques jours, plusieurs cas de violences ont été signalés. Dans la journée du 3 janvier, la petite Ndiaya Guèye, une fillette de 2 ans, a été retrouvée morte et abandonnée dans un bâtiment en chantier, au quartier Liberté II Baydeuk à Mbour.
Selon les premières constatations de l’enquête, Ndiaya Guèye a été poignardée à deux reprises avant d’être égorgée. Plusieurs suspects ont été arrêtés. Le meurtre de la fillette serait un règlement de comptes. Et on n’avait pas fini d’épiloguer sur ce meurtre de fillette qui choquait les consciences qu’un drame survenait, le mardi 14 janvier, à Kantène, localité de la commune de Niaguis située à quelques encablures de Ziguinchor.
Une autre fillette répondant au nom de Maïmouna Barry, âgée seulement de quatre ans, a été retrouvée égorgée, le corps gisant dans une marre de sang à côté du domicile de ses parents. Sur place, on informait que la fillette avait été portée disparue depuis la veille, aux environs de 18 heures. La découverte macabre avait précipité les parents dans un chaos qui ne disait pas son nom. Les attaques contre les citoyens se sont aussi illustrées à travers les braquages.
Des commerces de Chinois engagés dans la campagne arachidière ont été aussi visités à deux reprises dans la région de Kaolack. Plusieurs millions ont été emportés par les malfaiteurs. Le chef de l’Etat, Macky Sall, avait même lors de la cérémonie de levée de couleurs, le 6 janvier dernier, condamné fermement, « les agressions dont ont été victimes dans la région de Kaolack des citoyens chinois, venus pour participer à la campagne arachidière». Mieux, il avait instruit « le ministre des Forces armées et celui de l’Intérieur de prendre des mesures pour que ces citoyens soient protégés et que la campagne agricole se poursuive sans écueil».
Les cambriolages se sont aussi distingués dans la région de Diourbel notamment dans le département de Mbacké où plusieurs commerces et un poste de santé ont été dévalisés. En l’espace d’une semaine, plusieurs biens ont été emportés entre Mbacké, Touba et le marché Ndoumbé Diop de Diourbel. Des millions ont été emportés, selon les estimations des victimes. Les commerçants très remontés contre les malfaiteurs ont même tenu une réunion avec le préfet du département de Mbacké pour trouver une solution à ce problème.
Des braquages ont été aussi notés au nord du pays, notamment dans la région de St-Louis. Et c’est plus de cinq millions de FCFA qui ont emportés par les assaillants lors du braquage de La Poste de Gaé, une localité située à 7 km de Dagana en ce début du mois de janvier. Les malfaiteurs, lourdement armés, ont défoncé la porte de La Poste, avant de s’attaquer au coffre-fort emportant 5,5 millions F CFA.
Le vigile surpris par la force des assaillants avait pris la fuite. Ces différents évènements qui ont marqué les esprits ont fini par installer la psychose générale, poussant les populations soumises à une insécurité notoire à quand elles pouvaient dormir tranquille sur leurs deux oreilles.