La rencontre entre le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, Mariama Sarr et les syndicats d’enseignants dits représentatifs, précisément le G7, hier, jeudi 16 janvier, s’est soldée par un échec. En effet, les syndicats n’ont obtenu aucun élément concret pour suspendre le premier plan d’actions, en dépit des chiffres annoncés, notamment la production de 16.590 actes pour 30.775 agents concernés en 2019. «Nous n’avons aucune visibilité sur les statistiques annoncées. Nous ne connaissons pas jusqu’ici les dossiers en instance», a laissé entendre Saourou Sène, secrétaire général du Saemss. Ce qui fait dire à Souleymane Diallo, porte-parole du jour, que «le plan d’actions est maintenu».
Si les rencontres ont été lancées par le ministre conseiller, Cheikh Kanté, par une revue des points inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018, celle d’hier, jeudi 16 janvier, entre le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public et les syndicats d’enseignants dits représentatifs, précisément le G7, n’a pas abouti à grand-chose. Une surprise ?
Pas vraiment. L’annonce de cette rencontre avait comme objectif de passer en revue les points inscrits dans les préavis de grèves. Pas question de prendre des engagements fermes sur les revendications. «Jusqu’ici, la seule assurance de Mariama Sarr est l’apurement du stock de 866 actes qu’elle compte signer, d’ici la fin de la semaine». Non sans annoncer qu’entre le 02 janvier et le 31 décembre 2019, 16.590 d’actes ont été produits pour 30.775 d’agents concernés. Elle poursuivra en faisait état des statistiques globales des actes publiés sur le site du ministère depuis sa prise de fonction. En effet, elle annonce 27.251 actes publiés pour 52.619 d’agents concernés, tout en désagrégeant les données pour le personnel enseignant : 25.665 actes publiés et 47.919 agents concernés.
Il n’est pas étonnant alors, en sortant de cette rencontre, de voir le porte-parole des syndicats du G7, Souleymane Diallo, afficher une mine d’enterrement. «Nous restons sur notre faim par rapport au gouvernement. Le plan d’actions maintenu est une alerte pour amener le gouvernement à l’ouverture de négociations sérieuses», rappelle-t-il. Pour lui, «le président de la République doit s’impliquer pour une décision définitive».
Par ces mots, les syndicats se disent toujours motivés pour dérouler leur plan d’actions marqué par un débrayage le mercredi 22 janvier, à partir de 10 heures suivi d’une assemblée générale et d’une grève totale le jour suivant, jeudi 23 janvier. Le G7 maintient aussi toujours sa marche nationale à Dakar sur l’itinéraire Place de la Nation au rond-point du triangle Sud.
Pour Saourou Sène, secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire, «nous n’avons aucune possibilité de contrôle pour vérifier la véracité des données. Nous, le seul élément qui peut nous servir de baromètre, est la réaction des collègues sur le terrain. Certains réclament toujours des actes de validation, d’intégration, de reclassement dont les projets datent de 2017». Il ajoutera : «nous ne connaissons pas jusqu’ici les dossiers en instance».
Une caravane pour les dossiers
A l’occasion de cette rencontre, le ministère, selon Saourou Sène, a annoncé une caravane qui va sillonner les régions pour recueillir les dossiers des enseignants sur place. A cette initiative pour tenter de venir à bout des lenteurs administratives, il a été question d’une innovation annoncée par le directeur du Renouveau. Il s’agit, informe Saourou Sène, de la dotation à l’ensemble des inspections d’académie, des scanners pour permettre un envoi des dossiers via l’outil électronique. «Ce qui va amoindrir les rejets de dossiers», regrette-t-il.