Etat de santé dégradant : les avocats d’Hissein Habré dénoncent «une non assistance et une maltraitance»

par admin

Suite à sa fracture il y a quelques semaines, les avocats de l’ancien président tchadien, détenu à la prison du Cap Manuel, portent à la connaissance de l’opinion, qu’Hissein Habré n’a toujours pas bénéficié des soins nécessaires. Dans un communiqué reçu à Actusen.sn, ils accusent l’administration pénitentiaire de refuser les soins à leur client.

«Elle persiste dans cette position illégale depuis 60 jours, réduisant à néant le droit à la santé du Président Habré et contribuant ainsi à installer, de fait, une non assistance et une maltraitance. Depuis l’accident, le Président porte une attelle ou écharpe. Une simple visite médicale de son médecin traitant lui a été refusée. A l’heure actuelle, le traitement cruel, dégradant, contraire à la dignité humaine auquel est soumis le Président Habré dépasse l’entendement dans un Sénégal qui se proclame État de droit. Nos multiples interventions et discussions n’ont reçu aucune écoute», lit-on dans le communiqué.

D’après les Conseils de l’ancien dictateur tchadien, «le Sénégal a toujours agi dans l’Affaire Habré en mettant en avant le mandat de l’UA, aujourd’hui, la cruauté dans le traitement du Président Habré est une violation grave de ce mandat. Nous interpellons les autorités de l’Union Africaine face à cette situation inadmissible et très préoccupante pour la santé du Président Hissein Habré. Le Droit à la santé, le droit d’accès aux soins sont autant de principes fondamentaux posés dans de nombreux textes internationaux qui engagent le Sénégal, à garantir la santé et l’intégrité physique du Président Hissein HABRE. Qu’il s’agit là d’une responsabilité totale et entière qui incombe à l’Etat du Sénégal».

Sur le traitement et les droits des détenus, Mes Ibrahima Diawara  et Alioune Cissé rappellent que «le Sénégal a eu à ratifier plusieurs textes internationaux relatifs à la protection des droits fondamentaux des détenus, leur transposition dans l’ordre juridique interne est notoire. Aujourd’hui, en prison depuis 6 années, ses droits les plus élémentaires continuent d’être piétinés notamment par des conditions de détention, en violation grave par rapport aux standards des juridictions internationales que l’Etat du Sénégal s’est engagé à respecter».

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