Comité de pilotage du dialogue national : Momar Diongue désapprouve et donne quatre raisons

par admin

Le journaliste analyste politique, Momar Diongue, bénit l’idée de faire fonctionner parallèlement le Comité de pilotage du dialogue national et la commission cellulaire en charge du dialogue politique. Interpellé par Sud quotidien sur la mise en garde des acteurs politiques à Famara Ibrahima Sagna, président du comité de pilotage, évoquant quatre principales raisons, a indiqué qu’il ne serait pas superflu ni mauvais de séparer la Commission cellulaire sur le dialogue politique et le Comité de pilotage du dialogue national.

Le journaliste analyste politique, Momar Diongue, cerne l’origine du malaise dans le dialogue entre le Comité de pilotage du dialogue national de Famara Ibrahima Sagna et la Commission cellulaire sur le dialogue politique porté sur la place publique par voie de presse. Interpellé hier, mercredi 8 janvier, sur la mise en garde de la commission dirigée par le général à la retraite Mamadou Niang, à Famara Ibrahima Sagna et compagnie contre toute tentative de remise en cause des acquis obtenus par la plénière de ladite commission.

Momar Diongue assure que les deux entités sont rattrapées par la précipitation du Président Macky Sall et certains acteurs de l’opposition à acter le report des élections. «La maldonne est partie de la logique qui a consisté à mettre la charrue avant les bœufs quand on a mis en place la Commission cellulaire sur le dialogue politique sans installer le Comité de pilotage du dialogue national. Car ce qui préoccupait le Président Sall et certains acteurs, y compris de l’opposition, c’était d’acter le report des élections locales».

Poursuivant ainsi son analyse, le journaliste analyste politique de préconiser dans la foulée le maintien de l’autonomie de la Commission cellulaire au comité de pilotage comme le demandent d’ailleurs les acteurs politiques dans leur communiqué rendu public  mardi dernier. En effet, soulignant que les «solutions du dialogue national sont conjoncturelles et ne transcendent pas les régimes alors que la solution politique doit être pérenne pour que plus jamais, on n’ait des problèmes dans notre système politique», il a notamment évoqué quatre raisons qui prouvent, selon lui, qu’il ne serait pas mauvais de séparer les deux entités.

La première, explique-t-il, est qu’«il y a l’antériorité de la Commission cellulaire sur le dialogue politique sur l’installation du Comité national de pilotage du dialogue national. Cette commission cellulaire travaille depuis 8 mois et est arrivée à un certain nombre de conclusions et d’accords alors que le comité de pilotage vient juste d’être installé et a trois mois pour déposer ses conclusions. D’abord, cette antériorité pourrait justifier le fait que vraiment on sépare les deux parce qu’ils ne sont plus dans le même agenda, dans le même calendrier».

Et la deuxième ajoute-t-il, «c’est qu’aux yeux du président de la République et des acteurs politiques, la Commission cellulaire sur le dialogue politique a une signification particulière et c’est pour cette raison que son président a été désigné en même temps que celui du Comité national de pilotage en l’occurrence Famara Ibrahima Sagna. Ça veut dire que la Commission cellulaire pour le dialogue politique a la même valeur et, elle est même plus importante aux yeux des acteurs politiques que les autres commissions». Pour ce qui est de la troisième raison, il estime «qu’il serait liée à un souci de cohérence avec les positions de certains acteurs politiques vis-à-vis du dialogue. « Il est beaucoup plus cohérent de ne pas embarquer tout le monde dans le dialogue national».

Car, insiste-t-il, «plusieurs partis politiques notamment de l’opposition dont entre autres, la coalition d’Idrissa Seck, le Congrès de la renaissance démocratique, le Parti démocratique sénégalais (Pds) ont décidé de boycotter cette rencontre. «À l’image de ces formations politiques, le Pastef d’Ousmane Sonko dit aussi qu’il n’est concerné par le dialogue politique uniquement pour qu’on ait un système électoral fiable, un fichier fiable, un code électoral fiable qui puissent garantir des alternances démocratiques. Et qu’il n’a rien à avoir avec les autres volets du dialogue national, (environnemental, économique, sécuritaire, social) dont ils disent qu’ils ne sont pas concernés vu que les Sénégalais ont refait confiance à Macky Sall en l’élisant avec 58%. Il n’a qu’à mettre en pratique son Pse pour régler leurs problèmes».

Abordant le dernier point de son argumentaire, Momar Diongue affirme que les conclusions du dialogue politique «sont intemporelles, elles doivent transcender les régimes. On doit régler une bonne fois pour toute la fiabilité de notre système politique et électoral. Alors que les conclusions qui seront issus du dialogue national sur les volets social, économique, sécuritaire et environnemental sont conjoncturelles, elles peuvent être dépassées dans quelques années du fait d’un changement de contexte». Et de conclure, séparer les deux permettra à ceux qui veulent s’engager dans le dialogue national de le faire et à ceux qui veulent engager uniquement dans le dialogue politique comme Sonko et autres de le faire aussi».

 

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