Si cela ne dépendait que des avocats de la partie civile, l’accusé Samba Sow écoperait de la peine capitale, pour avoir « froidement assassiné » la vice-présidente du Cese Fatoumata Matar Ndiaye. Lors de sa plaidoirie, Me Abdou Dialy Kane en est même arrivé à en vouloir aux organisations de défense des droits humains qui ont favorisé l’abolition de la peine de mort au Sénégal.
« Comme le dit le droit, Fatoumata Matar Ndiaye a été froidement assassinée, une tentative de vol indiscutable. Les organisations de la défense de l’Homme qui ont poussé à la suppression de la peine de mort n’ont pas vu le dossier. Il ne faut pas voter des lois pour imiter la France. Les circonstances qui ont poussé les Gaulois à la suppression de peine de mort ne sont pas les mêmes au Sénégal. Nos cultures sont différentes », a regretté la robe noire.
Avant de démontrer la préméditation du meurtre de la conseillère. « Le premier niveau de la préméditation, il a acheté un couteau. Et le deuxième niveau l’accusé a passé la nuit à l’intérieur du garage dans la voiture à l’insu de sa patronne. Mais la préméditation ne s’arrête pas là. L’accusé a verrouillé tous les points de secours », explique-t-il.
La partie civile réclame 500 millions de dommages
L’avocat de la partie civile a demandé au juge d’emprisonner à vie l’accusé, à défaut de pouvoir lui ôter sa vie. « Ce monsieur a supprimé la vie de Fatoumata Matar Ndiaye comme si cela ne suffisait, il a voulu supprimer la vie du fils. Donc, Monsieur le Juge, comme vous ne pouvez pas supprimer une vie, ôtez lui la liberté à défaut et de lui ôter sa vie. Condamnez-le à payer aux héritiers de Fatoumata Matar Ndiaye, la somme de 500 millions francs CFA », a-t-il demandé.