La condamnation de notre confrère fait suite à trois (03) publications sur les réseaux sociaux relayant des propos du Procureur Mario Mètenou lors d’un atelier organisé par CFI Medias le 19 décembre 2019 à Cotonou.
Après son interpellation à l’aube du vendredi 20 décembre à son domicile, M. Sossou a été amené à l’Office central de répression de la cybercriminalité où il a été retenu en garde à vue jusqu’à son procès le 24 décembre 2019 .
Jugé en comparution immédiate la veille de Noël, Ignace est accusé d’avoir « sorti de leur contexte » les propos du procureur Mario Mètenou. Pour cela, il a été condamné à 18 mois de prison ferme et 200 000 francs CFA d’amendes.
Outre cette procédure expéditive, la CENOZO reste sans voix à la lecture de la lettre administrative de l’Agence française de coopération (CFI Médias) adressée au ministre de la justice du Bénin et qualifiant de « peu scrupuleux » notre confrère. Cette lettre accuse ouvertement Ignace Sossou d’avoir publié des « phrases, tronquées et sorties de leur contexte [qui] ne reflètent absolument pas la teneur des échanges que nous avons eus lors du débat ».
Soucieuse et déterminée à contribuer à la manifestation de la vérité, la CENOZO a cherché à disposer des enregistrements audio de la conférence. C’est dans cet esprit qu’elle a adressé au directeur Afrique de CFI, Pierre Jalladeau, le 26 décembre dernier une demande d’explication sur les circonstances qui ont prévalu à la rédaction de ce courrier.
Les trois tweets reprochés à notre confrère, qui ne sont qu’une transcription des propos tenus par l’autorité judiciaire lors de cette rencontre du 19 décembre par CFI ne peuvent absolument pas justifier une telle sentence.