Tué vendredi 2 janvier dans un bombardement mené par un drone américain en Irak, le Général Qassem Soleimani dont la dépouille a été rapatriée en Iran, a reçu un dernier hommage ce lundi. Les avenues de la Révolution de Téhéran ont ainsi refusé du monde. Des milliers d’Iraniens, ont rendu un vibrant hommage à un homme qui a occupé une place importante ces dernières années dans l’exportation de l’influence iranienne. Des appels à la vengeance ont accompagné la procession, affligée.
Le guide suprême iranien a de son côté, raporte Ouest-france lu à Dakaractu, présidé ce lundi une courte prière à l’Université de Téhéran devant le cercueil du général Qassem Soleimani. Entouré du président iranien Hassan Rohani, du président du Parlement Ali Larijani, du général de division Hossein Salami chef des Gardiens de la Révolution, et du chef de l’Autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi.
Considéré comme le numéro 2 de la République Islamique, Qassem Soleimani était le commandant de la Force Al Quds des Gardiens de la Révolution. Alors qu’il se trouvait à l’aéroport de Bagdad, avec le chef d’une milice irakienne pro-iranienne, il a été visé par un drone américain qui ne lui a laissé aucune chance de survie.
Le président américain a assumé cet assassinat, arguant qu’il a donné les instructions allant dans le sens d’occire le Général Soleimani pour arrêter une guerre et non pour en provoquer une.
Selon Donald Trump, Qassem Soleimani préparait des actions contre des cibles américaines en Irak. Quelques jours plus tôt, l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad était assaillie par des manifestants fustigeant un bombardement américain contre une position de la milice pro-iranienne, Kataib Hezbollah. à la frontière irako-syrienne.
Naturellement, cet assassinat a provoqué l’ire de l’Iran qui a promis de venger sa mort. De même, son allié libanais, Hassan Nasrallah du Hezbollah a embouché la même trompette. Le parlement irakien a voté une loi demandant au gouvernement d’expulser la coalition internationale sous l’égide des Etats-Unis.
Loin de jouer la carte de l’apaisement, Donald Trump dans plusieurs tweets, a menacé de s’en prendre à 52 cites iraniens déjà identifiés. Le président américain, sur un ton très menaçant, a mis en garde l’Iran contre toute tentative de venger la mort de Qassem Soleimani. Au cas échéant, Donald Trump assure qu’il n’hésiterait à faire usage des nouvelles armes que détiennent les Etats-Unis.
Des menaces qui ne semblent pas ébranler la république islamique d’Iran qui annonce qu’il quittait à partir de ce dimanche l’accord sur le nucléaire.