Tel le phénix, Babacar Diagne renaît toujours de ses cendres. Homme lige de Dieu en 2000, il a pris du galon à la surprise générale en devenant directeur général de la RTS alors qu’il n’était que directeur de la Télévision sous Diouf.
Entre les deux tours, l’on se rappelle encore la sortie du candidat Macky Sall l’accusant de vouloir annoncer des résultats donnant Wade victorieux. Surprise du chef, il se voit confirmer et même envoyer plus tard d’abord à la stratégique ambassade du Sénégal en Gambie, puis à la prestigieuse ambassade du Sénégal aux Etats-Unis.
Le voici, depuis quelques mois, président du Cnra pour ainsi exécuter le sale boulot. Son prédécesseur n’a jamais coupé de signal tout au long de son mandat. Vrai ou faux, une bonne partie de l’opinion pense que sa décision est dictée par le fait que Sen Tv avait un invité encombrant : Ousmane Sonko.
Qui plus est, Dmedia a exprimé son désir de se conformer à la loi une fois son contrat arrivé à terme. Pourquoi alors une telle précipitation ? Il ne s’agit nullement de défendre Dmedia, mais plutôt d’un principe : surtout qu’il s’agit d’une question d’une légèreté déconcertante : dépigmentation.
Quid de l’alcool ou de la cigarette ? Dans une démocratie qui se respecte, on n’a pas besoin de fermer une télévision. L’opinion s’en chargerait volontiers. Mais tant qu’il y aura des zélés comme Babacar Diagne, la démocratie ira à reculons.