C’est une tradition républicaine, de voir à la télé au soir du 31 décembre, le président de la République s’adresser à la nation. Mais une autre tradition symbolisant la vitalité de notre démocratie le temps d’une soirée de fin d’année, s’ancre aussi dans l’espace audiovisuel sénégalais.
Celle de voir à la télé un « présidentiel » et un présidentiable, parler aux Sénégalais avec solennité. Le président Macky Sall et l’opposant politique Ousmane Sonko vont se prêter à cet exercice oral. L’un sur le plateau de la Rts, une chaîne publique, l’autre à la Sentv, une chaîne de télévision privée.
En effet, le président Sall ne va déroger à cette règle républicaine qui consiste à formuler ses meilleurs voeux à la nation sénégalaise, et annoncer ses intentions et prétentions politiques qui rythmeront l’année à venir. Sauf que depuis deux ans, la presse offre aussi une tribune à l’adversaire politique le plus coriace du président Macky Sall n’en déplaise aux certains partisans du pouvoir qui se subtituent à ses règles journalistiques telles : Hiérarchie, choix, tri et équilibre dans le traitement de l’information.
Ce soir le président fera face à une certaine presse pour échanger sur les questions d’actualité. Une interview diffusée en direct par la Rts, en concomitance le leader de Pastef, Ousmane Sonko, l’opposant le plus sérieux au président Sall fera face aussi à une autre presse pour passer au peigne fin probablement avec ces professionnels de l’information les faits saillants de l’actualité de l’année finissante.
Certainement un moment aussi fort de notre démocratie républicaine et médiatique qu’il faut saluer, même si la rivalité des deux camps souffrent d’un déficit démocratique civilisé et policé, l’audimat des deux primes éminemment politique provoquera beaucoup de commentaires auprès des téléspectateurs qui suivront le combat des « incompatibilités de la politique »
Un moment fort de notre démocratie médiatique.
ReseauNews