dimanche, septembre 8, 2024
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100 jours. Entre djeufour et Sonko-sonkolou (de Marvel Ndoye)

par pierre Dieme
M. le Premier Ministre Ousmane Sonko, je m’adresse à vous en votre qualité d’auteur principal de cette alternance, et de faiseur de roi. C’est également parce que ce sont vos faits et gestes que tout le monde scrute au quotidien comme on le voit.
Nous voilà enfin arrivés au terme de vos 100 premiers jours au pouvoir, 100 jours qui ont semblé durer 100 mois tellement on en a entendu de conneries de la part :
1° De quelques-uns des cleptomanes de l’ancien régime d’Ali Baba et les 400 voleurs (BBY et son chef), ces futurs bagnards qui hurlent déjà « tè dara khèwagoul »
2° Des charognards qui monnayaient leurs silences ou mensonges sous le régime criminel de Macky Sall, dont certaines maisons de presse, leurs patrons, leurs journalistes, leurs chroniqueurs, leurs pseudo analystes
3° Des roublards qui faisaient semblant de s’opposer au tyran Macky Sall, et qui dévoilent à présent leurs vrais visages de renégats
4° Des politiciens microbes, dotés d’une grande bouche, qui n’ont jamais pesé plus de 0,1 %, qui pleurnichent à longueur d’année, consumés par la haine et la jalousie à votre encontre
Si en 100 jours seulement bon nombre d’entre eux font déjà dans leurs culottes, d’autres déjà à court de bave, comment vont-ils faire durant les 1725 jours qui vous restent au pouvoir ?
Bien sûr ils savent très bien qu’on ne tire pas un bilan sur 100 jours qui ne suffiraient même pas à nettoyer tout le sang que le tyran et son gang de psychopathes ont fait gicler un peu partout au Sénégal.
De toutes les manières ce n’est vraiment pas compliqué de faire mieux, ou moins pire qu’un régime prédateur et criminel dont le bilan se résume à :
1° Des crimes contre l’humanité passibles de la CPI, à une centaine de citoyens abattus, torturés à mort, démembrés
2° Un record planétaire de détenus politiques, dont une flopée de journalistes et chroniqueurs, jetés dans des prisons déshumanisées à dessein
3° Un record planétaire de ressources publiques volées, avec des pics atteints en période de guerre contre le Covid
4° Une explosion de la dette, du chômage, de l’inflation, des prix de denrées. Un recul dans tous les indices et les classements en termes de développement, de libertés, de démocratie
5° Une torchonnisation de la constitution, une serpillèrisation des institutions, une clochardisation de la justice, une gangstérisation de la fonction présidentielle
6° Une censure des médias sur les crimes du régime, des coupures interminables d’internet ou de certains réseaux sociaux
7° Les dernières vacheries signées par Macky et son gang avant le départ dans le but de saboter davantage l’avenir du Sénégal
Au lieu d’un bilan qui serait plus logique à mi-mandat, nous pouvons juste relever quelques points pour l’instant.
A. D’abord quelques points de satisfaction.
1° Notre satisfaction quant à votre pleine appropriation du rôle de Premier Ministre. On en avait marre de ces PM croupions, qui se courbent à 90 degrés devant le président, qui lui cirent les pompes avec la langue, qui lui servent de rouleau PQ. N’en déplaisent aux charognards qui touchaient et touchent encore des honoraires à vous calomnier, à vous insulter, à comploter contre vous.
2° Notre satisfaction quant aux nominations, notamment :
** Celle plus que méritée de Pape Alé Niang à la tête de la RTS, une réponse cinglante au journalisme de prostitution.
** Celle plus que méritée de Abdourahmane Diouf comme ministre, une réponse aux faux opposants ou faux alliés, ces politiciens haineux, versatiles, jaloux, qui n’ont pas plus de base électorale que le boutiquier du coin
3° Notre satisfaction quant à votre volonté réitérée de faire vomir aux voleurs les milliards qu’ils ont ingurgités
B. Quelques points d’insatisfaction
1° L’abomination qui était en cours dans les maisons de détention du Sénégal s’est empirée depuis votre arrivée. Sans compter les grâces que vous avez ramenées à une portion insignifiante. C’est comme si vous aviez déjà tourné le dos à ces 14 000 citoyens, innocents en majorité, ou victimes d’une justice qui se complait à détruire. C’est un très mauvais signe qu’il faut très vite rectifier car cela met déjà à votre actif 100 jours d’abomination
2° A cause de la lenteur dans la réédition des comptes et la récupération des plus de 50 000 milliards volés par ces cleptomanes du régime précédent, vous avez déjà emprunté plus de 1000 milliards en seulement 100 jours. Il faut accélérer l’opération GOKHI. Quand des Mansour Faye et autres se permettent de narguer les populations se disant blancs comme neige, où va-t-on ?
3° Il y’a un vent d’arrogance et d’esprit d’arriviste chez la plupart des nouveaux tenants du pouvoir et nominés. Ils ont vite fait de ne plus être accessibles, de fermer leurs téléphones, de déserter les plateaux, d’ignorer ce qui les a portés au pouvoir, alors qu’hier ils courraient même la vendeuse d’arachide. Cette arrogance est trop prématurée, et elle a perdu bien des régimes
C. Et pour finir, quelques recommandations
1° Il faut marcher davantage sur le tapis rouge afin que les parasites dont le Sénégal n’a pas besoin finissent par succomber d’une crise cardiaque
2° Il faudrait rester davantage sourd aux aboiements des journalistes, chroniqueurs, patrons de presse corrompus, aux aboiements des politiciens à la gomme qui font du sonko sonkolou
3° Il faudrait occuper davantage le terrain en votre qualité de Premier Ministre, et celle de Président du Pastef, communiquer davantage sur les saloperies laissées par l’ancien régime
4° Montrer plus d’attention et de gratitude aux pastéfiens ou sympathisants qui occupent les réseaux sociaux pour défendre vos actions. Montrer plus d’attention à la presse, aux journalistes, et aux chroniqueurs TV qui ont refusé la compromission, qui ont avalé tant de couleuvres alors qu’il était facile d’émarger comme les autres
5° Last but not least. Il ne faut surtout pas laisser repartir le chef du gang BBY qui annonce son retour au Sénégal, pour soi-disant célébrer le mariage de son fils
Monsieur le Premier Ministre, les élections législatives se profilent à l’horizon après la dissolution incontournable de cette assemblée nationale polluée par une majorité experte en coups tordus et en trafic de tous genres. Restez sur vos gardes, et évitez le piège du « naagou », de l’ingratitude, de l’arrivisme. Il n’y a pas d’opposition en face, juste des bouffons qui plagient mal votre méthode d’opposition. Vous êtes leur pire cauchemar car ils savent qu’après Diomaye, ce sera vous. Attendre 20 ans leur est insoutenable. Alors surveillez vos arrières. Votre vraie opposition peut par contre être le peuple si sa voix n’est pas entendue. A bon entendeur !!!
MARVEL NDOYE

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